"But Frank, then every nut would have a gun!"

Qui n'a jamais rêvé de prendre un flingue et de descendre tous les gens énervants, tous les casse-couille, tous les cons ? Que celui qui ne l'a jamais fait me paye la première bière !


L'auteur de ce film, lui aussi énervé par tout un tas de conneries actuelles, a décidé, plutôt que de passer à l'acte, d'écrire un film sur un type qui passerait à l'acte. Bien vu gars, tu t'es évité pas mal d'ennuis.
Donc on a Frank, ce quinqua un peu pathétique, qui ne semble pas avoir de vie en dehors de la télé, qu'il exècre par ailleurs. À la suite d'une journée vraiment pourrie (licenciement + maladie incurable + fille insupportable + voisins cons comme des manches...), Frank décide de se suicider, puis finalement il se ravise et va flinguer une connasse de la télé. Sa rencontre avec la jeune Roxy, fascinée par son acte, va le pousser à aller plus loin, et éliminer tous les emmerdeurs. Voilà.
Alors, effectivement, le film est plein de contradictions, les meilleurs moments sont (presque tous) dans la bande-annonce, beaucoup de possibilités ne sont pas exploitées, ça manque de mise en perspective... Mais je me plais à voir ce film pour ce qu'il est : un gros pétage de plombs de l'auteur, avec pas mal de moments assez mémorables, des acteurs convaincants (la jeune Tara Lynne Barr vole un peu la vedette à Joel Murray, de par sa présence pétillante), une histoire qui tient étonnamment bien la route.
On ne se pose pas de questions, c'est drôle, c'est rapide, c'est n'importe quoi... La musique et la photographie sont également très sympa.


Bref il ne faut pas y aller en espérant voir une diatribe subtile et enflammée contre l'establishment et le conservatisme américains, mais plutôt un film sympatoche, bien barré, et finalement moins prétentieux qu'il n'y paraissait.


Maintenant j'attends l'épisode de South Park qui commencera pareil, avec un gars énervé qui tue tous les cons de la télé, puis ça devient une mode et un autre gars énervé tue tous les cons qui tuent les cons de la télé, et cætera, et cætera...


Au fait, si vous cherchez un truc un peu plus subtil sur un sujet similaire, je vous conseille très fortement l'épisode 2 de la série Black Mirror.

YellowStone
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Découverts en 2012, Top 10 DTV, Les meilleurs films de 2012 et Cinémaths

Créée

le 18 oct. 2012

Critique lue 844 fois

15 j'aime

3 commentaires

YellowStone

Écrit par

Critique lue 844 fois

15
3

D'autres avis sur God Bless America

God Bless America
rionette
8

Fuck Nabokov, les idiots et les méchants

Aujourd'hui, Frank, un quinqua "normal" (no offense François) qui a le même job depuis 10 ans, est divorcé et a une fille pré-ado insupportable, perd son travail après une nuit blanche, s'engueule...

le 16 oct. 2012

43 j'aime

1

God Bless America
takeshi29
3

Un film qui décrète que les fans de tuning méritent la mort a toute ma sympathie mais...

Il ne suffit pas de crier haut et fort qu'on est subversif et insolent pour l'être. Comme souvent avec les films qui "balancent grave sur la société de consommation actuelle et tous ses travers", ce...

le 24 mars 2013

36 j'aime

4

God Bless America
Rano84
7

J'pète les plombs

Bobine étrange qu'est ce God Bless America, faux phamphlet critique sur l'évolution des moeurs d'aujourd'hui, le film se veut plus être une constatation gentillette de la dégradation des valeurs...

le 15 févr. 2013

35 j'aime

3

Du même critique

Watchmen
YellowStone
10

Quelle claque !

Ça faisait longtemps que je l'attendais celle-là ! Il y a peu de temps, je me disais que ça remontait à loin ma dernière claque culturelle. Vous savez, quand on découvre un truc complètement nouveau...

le 9 oct. 2012

75 j'aime

11

14 millions de cris
YellowStone
2

LOL

Juste une bafouille rapide histoire de répéter les autres critiques. On juge ça en tant que film ou en tant que pub ? En tant que film c'est naze. C'est moche bien sûr (le noir et blanc sert à quoi...

le 7 mars 2014

70 j'aime

15

Batman contre le Fantôme Masqué
YellowStone
9

En termes de longs-métrages Batman, il y a ça, et il y a le reste.

Nous sommes en 1993. Forts du succès de la série animée Batman, les auteurs de celle-ci se lancent rapidement dans un long-métrage, situé dans le même univers fictif (le fameux DCAU). Ils décident de...

le 19 oct. 2012

70 j'aime

11