Godzilla nous raconte comment des monstres géants s’affrontent.

Film anniversaire, ce Godzilla a également beaucoup de peine à se montrer. Contrairement à certains de ses prédécesseurs, l’accent est mis sur un combat qui ne concerne que la nature, et peu l’homme en définitive. Le scénario montre facilement ses faiblesses : les humains. Difficile il est vrai de parler de combats entre géants sans essayer de créer l’émotion avec des humains à côté, et pourtant beaucoup de points de cet aspect gâchent le film.

D’abord, et malgré la toujours excellente prestation de Bryan Cranston, le film commence par le faire passer pour fou pendant 30 minutes. C’est long, lent, inintéressant et gâché car on sait très bien quel film on est allé voir, et cette réticence à croire en Godzilla et autres monstres n’apporte pas grand chose en terme d’avancée dans l’histoire. 90% des explications seront données par le scientifique japonais et notre personnage principal de soldat américain n’en ressort que plus obsolète.

Mais ça n’est pas pour autant que les clichés et stéréotypes ne deviennent la norme. Que ce soit chez les militaires ou les gens lambda, leurs réactions face à la catastrophe sont très mesurées, réfléchies et émotionnellement parlantes, on se trouve proche d’eux. Mais la nature est plus forte que l’homme et leurs tentatives ne sont que vaines, à l’image de la scène du combat final. Ce qui est plus perturbant c’est cette volonté de cacher très souvent le lézard.

Appelez ça volonté artistique, quête de références ou juste de la technique, mais c’est rapidement que la poussière ou les portes qui se referment devant l’action m’ont gênées. C’est super beau, très stylisé et ça rend très bien sur grand écran. Je ne demandais pas une copie de Pacific Rim non plus, mais que les combats ne soient pas automatiquement enlevés de notre champ de vision aurait été appréciable. J’aurai bien aimé en voir un en entier…

Sans être totalement raté, le film a au final un petit goût de trop peu, de trop technique et d’assez peu vivant. Les paysages, les décors, les effets et les effets spéciaux sont superbes, mais ça ne compensera pas les deux heures de film dont le premier visionnage m’aura suffi.
cityhunternicky
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le 6 févr. 2015

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