Jamais Roland Emmerich n'aura accouché de pire nanar que celui-là. Un nanar qui se prend au sérieux tout autant qu'il tacle allègrement américains et français, pris en flag' sur leurs stéréotypes respectifs. La bête est hideuse, pas parce qu'elle est une bête - mutation génétique née de la main de l'homme et traquée par lui, affolé de sa bêtise - mais parce que les effets visuels sont, pour la plupart, ignominieux (même pour l'époque). Le scénario tient sur une moitié de post-il, les attaques contre Godzilla sont toutes plus affligeantes les unes que les autres, et les personnages ont là peu près autant de charisme que des bâtons d'esquimaux dépourvus de leur glace.
Qu'a cela ne tienne, je conserve néanmoins une certaine affection pour ce nanar catastrophe précurseur du diluvien Le Jour d'Après (bien meilleur).
Et puis, pour une fois que le frenchy se taille la part du lion chez les ricains...