Groaaaaaaaaaaa-yyyyyyaaaaaaaaa-yyyyyyyyyyyyyyyyy... !!

Remake du film de Roland Emmerich ? NON ! Et quel bonheur ! Gareth Edwards réalise une version de Godzilla qui ne déparierai pas avec les longs métrages produit au Japon. La seule différence notable se situe dans l'approche scénaristique, où les humains sont au centre du récit mais pas au centre de l'attention. Le scénario prend en effet bien son temps pour développer une histoire familiale qui permet de nouer des enjeux au niveau de la destruction provoquée par le colossal lézard, ce qui est une approche classique du film catastrophe. Énorme bon point qui semble ridicule mais tellement important de nos jours, le teasing du film et sa bande annonce ne révèle RIEN de l'intrigue et se permet même de mentir un petit peu au spectateur (approche que l'on a déjà eu sur Iron Man 3), et c'est génial ! Dès la trentaine de minute, on se dit que tout est plié, mais non ! SURPRISE ! Aucun spoil dans cette critique, le scénariste, le réalisateur et les producteurs ont trop bien joué le coup pour vous gâcher le moment. Sinon la thématique écologique est reprise, avec le monstre-dieu-dinosaure en relais de mère nature pour rééquilibrer la balance. Le point ultra fort du film est de reprendre la signification japonaise de Godzilla, de la transposer dans un film américain, de garder sa démarche et son esthétique tout en rendant ça "hollywoodien". Mine de rien, c'est un quasi sans faute sur ce point là, je ne voit pas ce qu'il aurait pu faire mieux (et les critiques des japonnais, certes justifiées après la vision du film d'Emmerich, devraient s'estomper après avoir vu celui-ci).
Du coté des acteurs, ils sont tous convaincants, mais n'attendez pas trop de Bryan Cranston et surtout de Juliette Binoche (bordel, un tapage médiatique en France pour sa présence dans le film, alors qu'elle a un rôle minuscule qui dure même pas 5 minutes à l'écran). L'intrigue familiale est certes bien cousue, mais en comparaison de ce qu'il se passe, on s'en désintéresse presque. On touche à la limite émotionnelle du procédé sur ce film, qui est à la limite de basculer dans le "je-m'en-foutisme" de ce qui arrive aux personnages.
L'histoire est par contre intéressante, car elle développe dans son intrigue un face à face dans l'approche faite du monstre, l'américaine face à la japonaise. Le dénouement montre un profond respect (heureusement) de l'origine du mythe, et rappelle aux américains spectateurs du film qu'ils profitent visuellement d'une conséquence de leurs actes. C'est brutal, et c'est bien de faire passer un message comme celui-ci.
Après Pacific Rim de Guillermo Del Toro, Gareth Edwards donne une approche plus sereine, moins explosive de la culture nippone, développe une histoire avec le message écologique responsable, l'humanisme que l'on doit avoir face à la nature. Même si la baston se fait attendre, le film tient ses promesses, et montre enfin un certain respect de la culture d'autrui par les américains. Il est d'ailleurs drôle de voir que les deux Godzilla américains ont été produit à 15 ans d'intervalles, avec entre les deux un événement qui a bouleversé les américains: 9/11. Et ça se ressent dans le long-métrage.
Yellocrock
9
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le 21 mai 2014

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Yellocrock

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