Godzilla, we need to cook.

Après le très bon Monsters, Gareth Edwards s'attaque à un monument: Godzilla. Le résultat est satisfaisant mais frustrant. En effet, le film ne brille pas par un scénario débordant d’originalité et d'incohérences. L’action y est linéaire et les différentes péripéties s’enchainent un peu trop facilement pour Ford Brody, interprété par un Aaron Taylor-Johnson assez convaincant, de manière à ce que son personnage puisse suivre Godzilla jusqu’en Californie. L’intérêt du film n’est donc pas spécialement là, il l’est dans le traitement apporté par le réalisateur aussi bien au monstre qu’à la narration de manière générale. Comme c’est souvent le cas, une histoire peut être simple mais si elle est bien racontée, ce n’est pas un obstacle à la réussite. On reconnait la touche de Gareth quand il décide de filmer Godzilla à hauteur d'humain. C'est ce que j'ai le plus aimé dans le film, comme si une véritable équipe de tournage avait pris le risque de filmer la bête. C'est pourquoi Godzilla met du temps à envahir l’écran puisque la majorité du film tourne autour des humains et est tourné à leur hauteur. En parlant des humains, le casting est convaincant à l'image de Bryan Cranston qui offre une performance remarquable tout comme Juliette Binoche et Ken Watanabe mais je n'oublie pas non plus Aaron Taylor-Johnson, Elizabeth Olsen et Sally Hawkins. L'autre gros point fort du film réside les effets spéciaux. En effet, ils sont hallucinants et nous offrent des scènes de toute beauté sublimées par la musique d'Alexandre Desplat.

Ce nouveau Godzilla n’est donc pas un blockbuster comme les autres. Grâce à son traitement profondément humain, à ses très belles images, Gareth Edwards rend hommage au Roi des Monstres et prouve qu'il a encore des choses à raconter, même 60 ans après sa création.