A suivre

Vous savez ce qui m’énerve comme critique ? Qu’on taxe des films comme Batman V Superman ou Fallen Kingdom de juste faire de la pub pour les suites. Ce qui est absurde. Quand un film s’inscrit dans une saga, il doit certes fermer des portes pour donner un sentiment d’accomplissement au spectateur une fois le générique arrivé, mais il doit en ouvrir quelques-unes. Batman V Superman et Fallen Kingdom donc, rejoignent les Deux Tours, l’Empire Contre-Attaque, Kung Fu Panda 2, Pirates des Caraïbes 2, et même des projets de sagas avortés comme Hellboy 2 et the Amazing Spider Man 2.

Ces films-là ne sont pas juste des teasers. Sans y émettre un jugement qualitatif positif ou négatif, le fait est qu’ils offrent un développement de personnage, d’univers, et la conclusion d’au moins un arc narratif.

Et vous m’avez vu venir ; si je m’étale-là-dessus aussi longuement c’est pour dire que contrairement à ces plus ou moins chouettes exemples, Godzilla : La Planète des monstres est bel et bien juste un teaser.

De tous les points soulignés : aucun arc narratif n’est bouclé, l’univers est à peine entamé, aucun personnage n'est développé ni n'évolue et, chose que je n’avais jamais vu, même la mise en scène se retient !

Car arrivé au climax du film je m’étais dit que bah, c’est juste que les réals ne sont pas très compétents mais restent de bons techniciens. Mais si ! Quand le film doit balancer son cliffhanger tout de suite la mise en scène se réveille, tout de suite on a un jeu d’échelle et de lumière très grandiloquant, la bande son se charge de chorales impressionnantes et… générique.

Au final il y a peu à dire sur ce film car il n’est complet en rien. Pour en revenir aux exemples : on est tous capables, fans comme haters, de définir la morale et les messages de Fallen Kingdom et Batman V Superman. Ici même le message est incomplet, revenez pour la suite.
Je regarderai surement les suites en question à cause principalement de mon amour pour Godzilla mais soyons honnêtes, si le reste de la trilogie s’avérait (et je le souhaite sincèrement) excellent, alors ce premier film ne serait rien d’autre qu’un passage obligatoire inutilement étiré sur 1h28 à coup de jargon pseudo-technologique.

Quand bien même les suites s'avéreraient être des chefs d’œuvres, rien ne saurait pourtant me pousser à revoir ce premier opus.