Godzilla : La Planète des monstres
5.3
Godzilla : La Planète des monstres

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Seshita et Kobun Shizuno (2017)

De base, je ne suis pas très client des Kaijū Eiga avec des mecs déguisés en caoutchouc (même si ça peut avoir son charme lors d'une soirée pizza :) Du coup, Godzilla, je connais assez peu, forcément de nom et réputation et j'ai vu celui de Roland Emmerich (pas taper !) et celui de Gareth Edwards. Et j'ai adoré le Kaijū Eiga de Del Toro.


Du coup, quand je vois que sort un film d'animation (1er d'un triptyque) sur le roi des lézards géants et avec une thématique SF en prime, je tente le coup... Et je suis finalement mitigé.


L'histoire et le contexte de SF sont plutôt sympa et change clairement du modèle classique de ses prédécesseurs. Non, clairement, c'est l'aspect technique et esthétique qui, à mon sens, pèche à plein de niveaux.


Le film a privilégié la 3D à la 2D (pourquoi pas, même si j'aime toujours beaucoup la 2D), et avec un rendu en cell-shading, c'est à dire simulant un rendu en 2D. Là, encore, cela ne me pose pas de problème à la base, d'autres films d'animation ont déjà fait ce choix, avec bonheur, Appleseed par ex., même s'il commence à dater un peu).


Le problème, c'est que malgré le rendu "style 2D", on sent et on sait très bien que c'est de la 3D. Or, si mon cerveau est prêt à voir de la 2D plutôt statique sur certains plans, sur de la 3D, c'est nettement plus compliqué. Et les perso ne sont pas très bien animés, ils semblent avoir un balai dans le cul et je ne parle même pas de Godzilla, qui bouge moins que feu Stephen Hawking !


En plus, l'équipe du film a décidé (pour renforcer ce côté 2D ?), de limiter le nombre d'images par seconde : du coup, les perso marchent tous de manière saccadée, et ça fait juste 3D au rabais ! Et c'est encore renforcé par le fait que tout le reste du film est fluide : mouvements de caméra, vaisseaux et même les perso... quand ils pilotent un véhicule (qui lui se doit d'être fluide) ! C'est complètement débile et ça me sort en permanence du film...


Bon, je ne vais pas en rajouter, ça peut déjà être rébarbatif, toutes ces considérations techniques mais je pourrais aussi aborder le choix de texture de Godzilla et des autres créatures, qui semblent être en fer moche (c'est tout ce que j'ai trouvé comme analogie ^^).


Par contre, je ne vais pas être de mauvaise foi : je ne peux pas dire si ces choix techniques sont un choix conscient et esthétique (et là, ben tant pis, je ne suis pas client mais je me tais), soit une nécessité de budget serré (et là, je gueule !).

gruute
5
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le 27 avr. 2018

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