Comme beaucoup, je n'ai comme image de Godzilla qu'un cliché de combats de gros monstres cheap qu'on associe volontier aux Power Rangers. Convaincu par le nom de Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion) à la réalisation je me suis laissé tenté, et j'ai été conquis.
L'utilisation de Godzilla est surprenante et incroyablement bien menée. Au lieu de tomber dans le cliché de la tentative d'histoire personnelle l'objectif est de montrer le gouernement Japonais réagir à cette crise, en tant que dirigeants qui doivent assurer la survie de la population mais aussi en tant qu'humains.
Ceux qui connaissent Evangelion ne seront pas dépaysés, le storyboard regorge de plans astucieux jouant parfaitement avec l'échelle du monstre, aussi bien qu'un système de gestion des crises humain. Un parti prix intéressant est celui d'avoir fait des discussions du cabinet (prenant en charge une opération de sauvetage) comme centre de la tension du film au contraire des scènes d'action comme la réalisation des plans militaires.
Mise à part quelques références explicites à Hiroshima, et comme le dit souvent Hideaki Anno en interview, je ne pense pas qu'il y ait de messages à faire passer dans cette oeuvre, pas même l'habituel message écologique des films Godzilla, mais une excellente démonstration de deux systèmes qui s'entrechoquent pour leur survie.