Gone Girl, les apparences ne sont pas seules à tromper

L'illustre David Fincher, réalisateur des fantastiques Se7en, Fight Club, The Social Network et Zodiac est enfin de retour, après l'avortement de son projet de 20 000 Lieues sous les Mers, près de quatre ans après son dernier long métrage. Il adapte cette fois le best-seller les Apparences de Gillian Flynn, qui scénarise également le film. Nouveau thriller policier donc pour l'un des maîtres du 7ème art, l'un des cinéastes les plus doués et les plus inspirés de sa génération, et ni plus ni moins que l'un des mes réalisateurs favoris. Autant dire que l'attente autour de Gone Girl était donc à son paroxysme, et que le casting aussi bien au niveau des acteurs que du côté technique, avait de quoi faire baver. Et puis les premières critiques étaient majoritairement très bonnes. Il n'y avait donc rien à craindre ... en théorie ...

Fincher est un artiste à part entière, foncièrement impliqué dans le processus de création et d'éxécution de son film, un homme maniaque qui s'attarde sur une multitude de détails pour livrer l'oeuvre la plus complète possible. Lui même le dit, il n'offre pas de "big mac" à ses spectateurs. Et le fait est que sur le plan technique, même si Gone Girl n'est pas son oeuvre la plus brillante, il assure toujours son travail avec un brio déconcertant. Certes, il a un peu perdu de sa fougue, de son génie dans la composition de ses cadres, de ses expérimentations visuelles (les ballades de caméras à travers les matières) de sa jeunesse, mais il a à mon sens gagné en maturité et pose mieux sa caméra, joue moins sur le mouvement que sur le temps dillatoire de ses plans et la précision chirugicale et froide de ces derniers. Fincher s'est assagi indéniablement et prend plus à charge de délivrer une force psychologique dans la finesse plutôt que dans l'impact visuel, ce qui est tout à son honneur. Un artiste doit évoluer avec ses oeuvres, et Gone Girl vient parfaitement aboutir cette maturité intiée depuis Zodiac ...

Créée

le 30 oct. 2014

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