Gone Girl par Biniou

10 jours après avoir vu le film, une chose est sûr, ça n’est pas le grand film que j’avais pensé avoir vu en sortant de la salle. Pour une raison assez simple, il ne m’en reste déjà plus grand chose, si ce n’est le souvenir d’avoir été pendant plus de deux heures, secoué par un brio certains.
Je ne suis pourtant pas fan de ces thrillers aux rebondissements incessants, mais ici Fincher est parvenu non sans mal (le début m’a fait peur) à me happer, la construction parfaite d’un engrenage saisissant, une violence, une folie que je ne soupçonnais pas et qui m’a pour le coup impressionné - Spoiler : (la scène ou Amy égorge son ex, m’a glacé le sang) - . Par contre, pour ce qui est de la critique des médias, du mariage ou de la société dans son ensemble, rien de bien neuf là dedans, j’aurais envie de dire pourquoi pas mais en fait j’en ai pas grand-chose à foutre. Je préfère largement « l’étude » du lien qui unit Nick à sa sœur, et encore plus prendre simplement Gone Girl pour l’excellent film de genre qu’il est. Intrigue ciselé brillamment, casting étonnant, réalisation mécanique et froide collant parfaitement avec ce qui nous est raconté, des personnages secondaires toujours passionnants, des twists toujours stimulants, qu’il soit ou non tirés par les cheveux.
Pas forcement la peine de vouloir prendre d’assaut un grand sujet pour me combler, Gone Girl m’apparaitra sans doute avec le temps comme exercice de style brillant qui assouvit mon appétit d’une bonne histoire, bien torchée. Mais pour l’instant le souvenir est assez fort pour que je le considère comme une sorte d’idéale du genre.