Attiré en premier lieu par la bande originale de Yann Tiersen ( Amélie Poulain ) , j'ai retrouvé dès le début la mélancolie et la nostalgie qu'inspiraient ses musiques , mais dans une toute autre atmosphère : celle de l'Allemagne lors de la chute du mur. En pleine réunification, on suit l'histoire d'Alex et de sa mère, tombée dans le coma avant l'événement. On peut aisément imaginer , sans connaître le réalisateur , qu'il a voulu retranscrire le monde disparu de ses jeunes années , avec une subjectivité très touchante. Qu'importent le capitalisme et le communisme , leurs qualités et leurs défauts , on attachera toujours plus d'importance à ce qu'on a connu en premier car par le biais d'un monde disparu , ce sont les personnes disparues qui resurgissent. Je m'attendais à voir une guerre idéologique mais je me retrouve devant une lettre d'amour d'une personne à sa mère. Et cet amour se trouve dans la sublime photographie bleue grise d'une RDA inconnue à nos yeux , telle la couleur d'un lever de jour sans que le soleil se soit encore montré , face à une Allemagne de l'Ouest aux couleurs du cinéma " occidental " que l'on connait , donc basiques. Décidément , la mélancolie me fouettera toujours en plein coeur.