Plus qu’une simple comédie, plus qu’un Rasta Rockett version Maghreb, Good Luck Algeria raconte comment le personnage de Samir (en réalité le frère du réalisateur Farid Bentoumi qui a réellement représenté l'Algérie des JO d'hiver de Turin de 2006) va tenter de sauver sa société et par la même occasion renouer avec ses racines algériennes.
En parallèle à cette folle aventure qui va conduire Samir (formidable Sami Bouajila et comme d’habitude) à soulever des montagnes pour réaliser son projet fou, le réalisateur pose un regard juste et intéressant sur le rapport à la bi-nationalité, sur l’intégration et la transmission.
A travers plein de petits détails, on se rend compte combien il est difficile d’assumer l’héritage culturel et familial lorsque l’on est d’origine étrangère. Et donc, ce qui semble le plus réussi ici ce sont les scènes de famille, et notamment celles où l'on voit Samir revenir sur les terres de ses ancêtres pour discuter avec ses cousins à propos de l’exploitation des oliviers de son père. A travers ces échanges houleux et émotionnellement très forts, on se rend compte que leur philosophie, leur manière de penser, est à l’opposée de celle de Samir qui lui ne ressent aucun attachement à la terre.
Côté acteurs, tout le monde est au diapason. Les parents de Samir sont remarquablement interprétés, quant à Chiara Mastroianni et Franck Gastambide ils apportent la touche d’humour et de légèreté qu’il fallait à ce petit film intelligent qui fait du bien. A retrouver sur hop blog