On entre vite dans le récit, d'abord avec Alexandre (excellent Melvil Poupaud) puis avec François et Emmanuel (Denis Ménochet et Swann Arlaud, parfaits dans leur rôle), tous les trois victimes du père Preynat ; puis tout se met en place, certains silences font place aux témoignages, aux aveux, la parole se libère peu à peu, un groupe improbable de plaignants se constitue progressivement, se structure et avance dans l'action.
Avec un sujet pareil, on pouvait craindre beaucoup de maladresses, un style appuyé, trop démonstratif. François Ozon a opté pour une sobriété maîtrisée du début à la fin, un rythme soutenu qui fait oublier les 2h15, une qualité générale de la photographie (beaucoup de plans serrés très réussis sur les visages), le tout aidé par une distribution de qualité.
A voir absolument.