En cette fin des années 2000, Clint Eastwood réalisateur était très inspiré et il fournit un autre classique. Il incarne Walt Kowalski vieux salopard ayant élevé l'insulte raciste au rang d'art, fraîchement veuf et resté bloqué en Corée, qui voit débarqué une famille asiatique à côté de chez lui dans un quartier mal fréquenté. Certains ont voulu trop rapidement taxer ce Gran Torino de vigilant-movie, c'est avoir bien mal regardé et compris ce film. Eastwood et les scénaristes revisitent le héros américain une nouvelle fois, mais prennent aussi le contre-pied de cette figure (notamment dans les dernières minutes très malines et émouvantes) en redirigeant celui-ci vers l'opposition à la violence dans un monde qui l'est devenu à tous les niveaux. La réalisation est quasi crépusculaire avec des lumières ternes et brune, et des scènes en clairs-obscurs comme Eastwood en a pris l'habitude. Enfin il s'agit d'un rôle clé pour le grand Clint, une façon de boucler la boucle sans finalement tomber dans la parodie.

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le 30 juil. 2020

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Ygor Parizel

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