Ma vie avec Clint
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Vous vous souvenez de Randy Quaid dans Independence Day ? De Bruce Willis dans Armageddon ? Mais si, ils incarnaient des losers virils qui parviennent à faire quelque chose de leur misérable existence en se sacrifiant.
Gran Torino est une resucée du même thème version Eastwood. Clint interprète Walt, un vétéran de la Corée, guerre de la lose par excellence, non seulement perdue par les américains mais surtout boudée par les mass-médias. Walt en a retiré une certaine amertume vis-à-vis des asiatiques. Asiatiques qui justement aménagent juste à côté de chez lui, la faute à pas de chance. Il ne tarde pas à découvrir que ses nouveaux voisins sont très famille, contrastant avec sa solitude. Il a bien des enfants, mais manque de bol encore, ce sont des cons. L’intrigue se développe autour d’une histoire de gangs, occasion toute trouvée pour Clint de nous rejouer le mec sévèrement burné à qui on ne la fait pas. Du coup, on a le droit à des moments de bravoure du niveau d’un Schwarzi fatigué, qui nous laissent un arrière goût de déjà vu. S’ensuit la partie Disney, la naissance d’une amitié entre Walt et ses anciens ennemis, où l’on s’attendrait presque à voir une petite chorégraphie à la Bollywood. La fin christique nous conforte dans ce que l’on redoutait, ce film nous balance des pleines brouettées de bons sentiments dans une soupe remplie d’hormones, avec un message certes louable mais qui bave sur l’écran.
Bref, Gran Torino en fait des caisses et m’a laissé sur le bord de la route.
Créée
le 27 août 2013
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