Ce grand canyon : un gouffre sidéral de désintérêt

S'il y a eu quelque chose de grand dans ce film, c'est le bide commercial qu'il a rencontré en salles françaises : 102 000 spectateurs dégoûtés à tout jamais d'aller passer des vacances à Los Angelès !
Les 140 mn de ce cauchemar cinématographique semblent interminables mais je n'aime pas en général les histoires de chassé-croisés de personnages ni flash-back.
Lawrence Kasdan (69 ans en 2018) (dont je ne ferai pas de mauvais jeux de mots avec le nom malgré une tentation très forte) nous casse les... pieds avec ces historiettes sans guère d' intérêt et malgré un début prometteur ! Ce film m'a rappelé l'apophtegme de Coluche : "De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent !" Le réalisateur aurait dû méditer ça en commettant son scénario, mais comme il l'a co-écrit avec sa femme, on comprend que le temps de tournage ait débordé comme la goutte d'eau du vase du même tabac ! Mais pas de quoi donner un soupçon de vertige à celui qui subit cette épreuve cinématographique.
La musique (terme appliqué avec beaucoup de bienveillance) sombre aussi bas que le film et on a une pensée émue envers l'abnégation servile qui a dû être celle des comédiens de jouer ça !
Ce grand canyon est à la recherche d'un cul-de-basse-fosse dans lequel le jeter, lui et sa fin...
Arte le 04.12.2018