Forme travaillée, fonds décousus
Le problème avec l'écriture cinématographique ambitieuse, c'est qu'elle devient vite prétentieuse et ridicule lorsqu'elle repose sur une construction bancale. L'idée de départ est excellente (la gestion hypocrite des centrales nucléaires), la transposition réjouissante (la gestion hypocrite des rapports humains). La forme est travaillée, le fond beaucoup moins, en particulier les dialogues, le jeux des acteurs, le scénario et ses ellipses. Du coup, Léa Seydoux et Tahar Rahim traversent l'histoire sans incarnation. Les seconds rôles, eux, s'en tirent mieux. Au final, un film raté et un bon sujet galvaudé.
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