Ce film tourné en noir et blanc se déroule essentiellement dans un café, dans les ruelles de Séoul et dans un restaurant. Durant à peine plus d’une heure, il est accompagné par des morceaux de Schubert, de Wagner, d’Offenbach, de Pachelbel.


Le spectateur assiste à des discussions entre deux, trois ou quatre personnes sur divers thèmes : le suicide, la vie d’artiste, la précarité, le mariage. Elles boivent de l’alcool, sont accros à leurs téléphones et fument. Une jeune femme (jouée par l’égérie de Hong Sang-Soo) assiste ou participe aux discussions et transcrit des remarques et des dialogues sur son ordinateur. Est-elle spectatrice ou auteure de ce qui se passe ?


Si vous connaissez le cinéma de Hong Sang-Soo, vous verrez là une nouvelle variation sur ses thèmes habituels, racontée avec élégance et style, empreinte de nihilisme. Vous pouvez trouver cela insipide.


Ceci dit, pour moi ce cinéma n’est pas désagréable, je vais souvent voir le dernier Hong Sang-Soo. La mise en scène d’addictions sans jugement moral mais sans apologie me plaît assez, en cette époque assez hygiéniste.


A regarder comme on irait passer un moment dans un salon de thé.
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AnneM
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le 30 déc. 2018

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