Les César 2018 c'était avant-hier soir, et elle est quand même de plus en plus à gerber leur salade...
Qui ne se rappelle pas des geignements de Dany Boon, au sortir de son plus grand succès nordiste, suppliant les César et le cinéma français de ne plus snober la comédie populaire, en sa qualité de nouveau Spielberg français ?
Les efforts de com' du ch'ti multimillionnaire se trouvèrent cependant récompensés cette année, par un magnifique tour de passe-passe, avec l'avènement de la catégorie "César du Public". Et, ô surprise ! c'est bien le nouveau génie du cinéma français qui l'emporta grâce à son subtilissime Raid Dingue. Peut-on encore parler de "grand" public ?
Et si perso je n'ai rien contre l'existence d'une telle catégorie, encore faudrait-il que l'ensemble des autres lauréats ne devienne pas de plus en plus suspect...
Ah ça ! fini le snobisme ! (que d'ailleurs je n'approuve pas)
Sauf que désormais, les César ressemblent surtout à des Oscars en pays bobo-franchouillard, avec du sociétal, du sociétal, et encore du sociétal, du Dupontel heureusement (qui a bien fait de ne pas venir), un peu de biopic aussi, comme de la nouvelle star, et même du Manu Payet.
Résultat : pas le moindre César, malgré 6 nominations méritées, pour la très bonne surprise de 2017 que fut Grave, le puissant premier film de Julia Ducournau, révélant l'éblouissante "espoir" Garance Marillier dans un premier rôle dont je me souviendrai longtemps...
Si ça c'est pas du méchant bizutage !
Alors Julia, j'ai une idée pour toi : ne chouine pas comme une madeleine aux lardons auprès de l'académie pour qu'elle crée une catégorie "César du kiffe malsain", mais préviens-les que s'ils ne te le remettent pas pour ton prochain film, tu lâcheras Garance (Marillier), bien énervée, sur Camélia Jordana pour qu'elle lui bouffe la gueule toute entière, et ce jusqu'à sa longue tignasse déjà tressée pour finir en long balai à chiottes.
Je sais, c'est plutôt gros et méchant comme scène, un peu comme deux ou trois autres issues de ton diabolique film, divine Julia, mais putain quel panard ça serait ! Avec toi, Justine -ton héroïne Sadienne- et sa soeur, on ferait la teuf toute la night comme des camés de médecine, option peinture ! On s'envolerait au-dessus des accidents de la vie routière sur des licornes dépecées, et même qu'on s'en gratterait ! On ne se farcirait plus les troupeaux d'humains et leurs aboyeurs qu'avec de l'ail ! On s'embrasserait narcissiquement dans le Palais des Glaces, jusqu'à s'en lécher les doigts et baiser comme "satyre et furies" sur de la putain de zic de biatch ! On se rapprocherait méchamment, chacun de notre côté, de nos frères et soeurs de sang ! Et enfin, on attribuerait le César du "meilleur choix physique d'acteur" à Laurent Lucas pour son bec de lièvre ! On révèlerait notre véritable nature quoi ! Un peu rapidement certes, mais quand on est complètement dingues, y a plus d'limites...
Cette nature profonde donc, la nôtre, on ne peut pas s'en protéger sans l'exacerber. C'est le drame. L'obsession et le désir morbide naissant de la frustration. Quant à l'hypothèse de l'hérédité comportementale, c'est malin de semer le doute dans nos esprits que tu as déjà bien torturés, Julia. M'enfin je crois que tu sais aussi bien que moi que ça n'est que du bullshit ! ;)
Mais merci encore, mesdames et mesdames (c'est paraît-il l'usage désormais), pour m'avoir révélé à ma véritable nature en allant jusqu'à me faire jubiler, presque sadiquement, durant toute la seconde partie de ce petit bijou de genre qu'est Grave, comme pour m'avoir aussi souvent fait dresser les poils plutôt que me les avoir arrachés !