Tout juste sorti de la séance du tant attendu Gravity, il est quand même temps d’apposer quelques mots sur ce que je viens de voir tant l'expérience fut intense.

Je n'ai pas envie d'être très loquace un peu à l'image du film que je viens de visionner, fan absolu de Children of Men, il s'agissait d'une, si ce n'est de ma plus grosse attente de l'année, autant dire que la barre était haute et que je m’apprêtais à me montrer impitoyable en cas de déception.
Et fort heureusement, j'ai vécu une expérience hors norme à vivre au moins une fois dans les salles obscures, un peu comme celle que m'avait justement réservé Children of Men des années auparavant, un uppercut bien placé qui te fait dire que tu vis un sacré moment de cinéma.
Celle qui te happe dès les premiers instants dans un plan séquence particulièrement bluffant. Celle qui te fait sourire devant les anecdotes interminables de Clooney et qui te colle à ton siège une fois les hostilités démarrées. Celle qui te raconte une histoire sans intérêt mais qui par ses capacités visuelles ahurissantes, par son approche légère de prime abord et ses jeux de caméra qui rendent ses personnages vivants et réels te fait vivre l'aventure cauchemardesque de ces protagonistes comme si tu étais plongé toi même dans ce vide abyssal étouffant et terrifiant.

Gravity sublime d'une telle façon le film catastrophe qu'il va rendre obsolète tout ce qui s'attaque au genre dans les années à venir, c'est un film spectaculaire, une touchante balade en apesanteur plongée dans un silence dérangeant mais d'une beauté sans nom, et qui s'il ne raconte rien de particulier trouve sa force ailleurs. Quand Cuarón nous narre histoire d'une expédition dans l'espace qui a mal tourné, il le fait tellement bien avec une telle sincérité et en s'y donnant les moyens grâce à une qualité esthétique hors norme qui donne tout son sens au cinéma contemplatif, qu'il m'a une nouvelle fois totalement conquis. Et de plus m'a fait oublier durant 90 minutes que je détestais Sandra Bullock au plus haut point, ce qui est un sacré coup de maître, je peux vous le dire.

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le 23 oct. 2013

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