Calamity...

Dur, vraiment très dur... Attendu comme le messie par certains, présenté comme révolutionnaire et premier en son genre par d'autres, Gravity fait monter la pression... et retombe comme un étron dans l'eau des toilettes.

Très beau, il n'en reste pas moins totalement vide. Vide de propos, par exemple, c'est dommage d'avoir l'occasion de faire un peu de métaphysique, de rappeler l'obsolescence de l'être humain et son insignifiance, et de ne rien dire.

Enfin si, il dit surtout des conneries. Qu'on peut faire le tour de la Terre en 25 min, par exemple, comme les débris d'un satellite. Ou que l'on peut être en apesanteur mais pas les cheveux de Sandra, toujours impeccables. Ou encore que l'on peut être en sous-vêtements dans une combi d'astronaute. Ou bien encore que l'on peut avoir des petits réacteurs maniés à l'instinct sur sa combi, c'est beaucoup plus précis que les calculs de trajectoire faits par ordinateur, évidemment. Détails qui ne sont absolument pas gênants, disons-le, dans un film traditionnel de SF ou dans un blockbuster, mais qui le sont quand on s'auto-promeut film "réaliste" dans l'espace.

Alors oui, c'est joli, ça tourne très vite, on voit plein d'objets qui essaient de tuer tout le monde, mais il ne se passe rien. Pas d'angoisse du vide, la 3D est franchement inutile - sauf si on cherche à retrouver l'usage perdu de ses glandes lacrymales, peut-être - et on nous prend pour des billes : qui n'avait pas compris l'esthétique foetale au bout de 10 minutes et a eu besoin qu'on nous le rabâche toutes les 5 min jusqu'à la fin ? Le gamin de 4 ans venu avec ses grands cousins au premier rang, peut-être et encore, j'en doute.

Alors merci, mais non merci. Et Sandra, qu'est-ce que t'es nulle, c'est pénible...