L’hollywoodien au service du politique, à la sauce Farrelly *bave*

Si ce n’est déjà fait : allez voir Green Book!!!! C’est un film important : il est un porte parole au politique ET c’est du bon cinéma. C’est drôle, touchant et plein de justesse : qu’est-ce que Green Book est beau BORDEL ! Il réussit à capter ce qu’il y a de mieux dans un film hollywoodien : de la magie. Sans surprise, après une rencontre des 2 protagonistes qui s’entendent comme chien et chat, le film devient très vite une bromance incongrue mais on s’en fout que le film ne surprenne pas niveau scénario car c’est une pépite de mise-en-scène et montre une vérité de l’histoire des US : la discrimination envers les « colored » - Ce thème a été abordé 3600 fois mais jamais je l’ai vu traité de cette manière. Le film est gorgé d’empathie, de bienveillance et c’est bien dans ce terreau d’amour que la graine du changement peut éclore. (Ceux qui ont pas aimé, vous êtes juste des coincés du cœur, déso!) La dénonciation des discriminations naît de la confrontantion des extrêmes : 2 hommes, 2 cultures, couleurs et façons d’être opposées (un rital bullshitter un peu beauf et balourd mais avec grand cœur/un noir « docteur en piano » ultra cultivé et propre sur lui mais froid et teinté d’une profonde tristesse)...C’est une remise en perspective subtile et intelligente mais j’en attendais pas moins du maître Peter Farrelly! je dirais même que c’est totalement dans la continuité du travail construit avec son frère et leurs hilarantes conneries (dumb&dumber, fous d’Irène..) qui remettent des personnages « anormatifs » sur le devant de la scène, enfin! Pour mon plus grand plaisir, des incursions farrelienne se retrouvent (visibles à qui sait les capter : la scène de doigt d’honneur aux haters qui les dévisages depuis leur voiture, du pur Farrelly - même manière de filmer la route en voiture...). Green Book est avant tout une magnifique histoire d’amitié et raconte la tragédie du pianiste Don Shirley (je sais pas discerner le vrai du faux dans ce biopic?) : trop noir pour pouvoir dîner à la table des blancs, pas assez noir pour être accepté par sa communauté. Green Book gonfle les préjugés dans leurs extrêmes pour les faire imploser. Pour belle anecdote : il a guéri ma mère de son racisme résiduel. Bref, Oscar mérité !!!

SpotlessWorld
8
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le 2 mars 2019

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Justine Vignal

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