Malgré un début un peu poussif, Green Book arrive à nous captiver de par l'ambiguïté des situations et des personnages. Si certains sont tout blancs ou tout noirs, tout racistes ou non, certains sont mi-figue mi-raisin, notamment Tony Lip, gros bras n'échappant pas à la mentalité de son entourage, mais se rattrapant par une tolérance qui lui est due à son ancien travail de videur dans un salon. Ainsi, non seulement le bougre ne se formalisera pas outre mesure d'être le chauffeur d'un Noir, mais il ne s'offusquera pas non plus de son homosexualité criante au détour d'une scène, qui rappelons-le, est toujours illégale de nos jours dans un certain nombre d'Etats, alors en 1962... ainsi le film repose sur la relation gros-bras-au-cœur-tendre et génie du piano afro-américain voulant faire évoluer les mentalités par une tournée dangereuse et peu lucrative. De plus, ce film constitue une description des USA des années 60 comico-jouissive, Noël à la maison, la mafia, les flics, etc... un film à voir assurément.