Un thriller âpre et sans concession, d’une rare efficacité et à la tension quasi palpable.

Un groupe de punk-rock accepte au pied levé d’assurer un concert au fond de l’Oregon, sauf qu’ils ne s’attendaient pas à devoir assurer leur show dans un bar de… skinheads. De retour en backstage, rien ne va se passer comme prévu et la fin de leur set va virer au cauchemar sanguinolent.


Second long-métrage pour Jeremy Saulnier, après l’excellent Blue Ruin (2013), cette fois-ci, il nous entraîne au cœur d’un survival par le biais d’un film de siège au sein même d’un bar. Green Room (2016) prend son temps pour installer le malaise, en prenant soin de nous présenter les protagonistes, avec d’un côté, le groupe de punk-rock les "Ain’t Rights" qui ressorte tout juste d’une tournée calamiteuse (sans le sou, au point de devoir siphonner de l’essence pour rentrer chez eux) et de l’autre, ce qui s’apparente (dans un premier temps) à de banals fachos, enfin… ça s’était jusqu’à ce qu’ils fassent tomber le masque et annoncent clairement quel sort ils allaient réserver à leurs hôtes.


Sous la forme d’un (faux) huis clos à l’intérieur même de la « green room » (l’équivalent de la « loge » chez nos voisins anglais), on suit pas à pas le calvaire et l’horreur vécu par les musiciens face aux néonazis bien décidés à ne pas les laisser repartir vivants. A la manière d’Assaut (1978) de John Carpenter, Jeremy Saulnier magnifie sa mise en scène et nous entraîne inlassablement vers le point de non-retour. Le casting quant à lui n’est pas en reste, avec le regretté Anton Yelchin, aux côtés d’Imogen Poots et du redoutable & méthodique Patrick Stewart.


Un thriller âpre et sans concession, d’une rare efficacité et à la tension quasi palpable.


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le 8 juin 2021

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