Avec le vécut d'un vrai punk, Jeremy Saulnier commence son histoire en nous faisant accompagner un groupe de punk rock. Tout est vrai, les emmerdes, les vignettes, des interviews sur l'intégrité à laquelle ne croient que certains membres du groupe. Du coup, le décor est bien posé et franchement, je croyais qu'on aurait une version plus moderne et plus sérieuse de Spinal Täp.
Sauf qu'au final, ça vire au film de massacre. Le groupe de punk joue puis est malgré lui témoin d'un meurtre. Enfermé dans une pièce, ils vont tenter de s'échapper mais le sang va couler. Car ils sont piégés dans le complexe d'un mouvement nazi et ces types ont déjà du sang sur les mains, ils ne reculeront devant rien pour "nettoyer" la scène de crime.
Bon le film est réussi et pour plusieurs point. Déjà, le meurtre qui déclenche tout ça : le tueur est évacué très tôt de l'histoire, du coup, les nazis et notre groupe de punks qui sont confrontés n'ont en fait aucun volonté réelle de s'entretuer. On n'est pas dans le sadisme, juste la nécessité. Du coup, ça rend la violence encore plus brutale car elle n'est pas anodine.
En effet, les personnages sont loin d'être débiles et savent calculer leurs chances. Ils comptent leurs balles et font systématiquement de leur mieux. Et rien que pour ça, ça enterre 90% des films du genre.
Après, le rythme est parfait, ni trop lent, ni trop court. Il n'y a rien de vraiment inutile dedans et les personnages sont tous à leur place. En gros, le film est crédible.