Après nous avoir scotché avec «Blue Ruin», itinéraire sanglant d’un désespéré en quête de vengeance, le sieur Saulnier remet le couvert et de la meilleure des manières. Pour sa deuxième (vraie) réalisation, il entraîne un petit groupe de musicos métaleux dans un trip sanglant oscillant entre «American History X» et «Les brasiers de la colère», rien que ça ! La petite troupe composée de trois mecs et d’une nana vit de concerts miteux, arpentant les routes des Etats-Unis, jusqu’au jour où, par le biais d’un piston (plus que foireux), ils se produisent sur la scène d’un rade infesté de Skinheads au cœur de l’Oregon. Jusqu’ici tout va bien comme le disait Kassovitz dans «La Haine». Et de la haine, il va y en avoir, plus bestiale que raciale d’ailleurs, quand nos jeunes verront ce qu’ils n’auraient jamais dû voir. Saulnier nous ouvre tout grand les portes de l’enfer dans ce quasi huis clos horrifique aux relents sociaux avoués, l’ombre des WASP plane sur le film en particulier grâce au rôle de Patrick Stewart (Star Trek), en chef de meute pervers et méthodique. Des Rangers, des crânes rasés, du sang, des cris et de la fureur : une claque ! Vivement ton prochain film Jeremy.

RAF43
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 18 juil. 2016

Critique lue 299 fois

1 j'aime

RAF43

Écrit par

Critique lue 299 fois

1

D'autres avis sur Green Room

Green Room
Sergent_Pepper
6

Déconvenues à Naziland

Alors que Blue Ruin avait su jouer avec les codes du film noir, Green Room change autant de couleur éponyme que d’univers : il sera ici question d’un slasher, genre formaté s’il en est. Le principe...

le 5 sept. 2016

31 j'aime

4

Green Room
oso
6

A chacun son scalpel

Après le prometteur Blue Ruin qui ravivait les couleurs d’un cinéma de genre endormi depuis trop longtemps, Jeremy Saulnier récidive en s’attaquant au slasher/survival viscéral. Troquant la couleur...

Par

le 19 mars 2016

31 j'aime

5

Green Room
Fosca
7

Nazi-Punk's Not Dead

Et dire que je pensais avoir eu droit à mon lot de violence en visionnant Hostel le matin même... On avait beau m'avoir prévenu que cette édition de la Cinexpérience allait être particulièrement...

le 12 mars 2016

25 j'aime

7

Du même critique

47 Meters Down
RAF43
1

"Dans l’océan, personne ne vous entendra crier, de toute façon on s’en fout !!"

Il était une fois deux Américaines, Lisa et Kate, frangines et siamoises, deux têtes pour un cerveau qui s'ennuyaient fermes durant leur séjour au Mexique (c'est bien connu, quand on a vingt piges,...

le 1 oct. 2017

16 j'aime

3

Golem : Le Tueur de Londres
RAF43
8

"La rumeur qui tue !"

Juan Carlos Medina, réalisateur américain d'origine ibérique, s'était fait connaître, en 2012 avec son troublant "Insensibles" et sa horde d'enfants indifférents à la douleur dans une Espagne...

le 24 janv. 2018

15 j'aime

3

Light of My Life
RAF43
8

"La Fille de l'Homme !"

Dans un futur indéterminé, la population féminine a été éradiquée en quasi-totalité par une épidémie (décidément, c’est la mode en ce moment). Un père (Casey Affleck) tâche de protéger Rag (la...

le 3 août 2020

14 j'aime

4