Greener Grass est le genre d'ovni qui ne débarquera jamais dans un cinéma. Il faut de la place pour comédies potaches et autres mièvreries dont nous avons le secret. En même temps, j'essaie d'imaginer le programmateur du fou à lier qui le distribuerait, en train d'appeler des exploitants pour le caser. Le bad.


Les deux réalisatrices adaptent le court-métrage du même nom sorti en 2015 qu'elles ont également écrit (mais pas réalisé) en long. Elles sont aussi productrices et occupent les deux rôles principaux. Vous m'suivez ?


Greener Grass se présente comme une comédie donc tous les blasés de la vie qui ont des douleurs quand ils rient devraient passer leur chemin. Le sourire (forcé) est justement, un thème central du film. En filigrane, les réalisatrices font une critique au vitriol enrobée dans du sucre glace de toute l'hypocrisie des conventions sociales. Le titre fait même référence à ce vieil adage qui vanterait la qualité de la pelouse du voisin. On est donc en plein dedans.


L'absurdité est poussée jusqu'au bout quand une des mères refile son bébé au début. Ou bien lorsque le gamin se transforme en chien (WTF lmao) au milieu du récit.


Le film dispose de quelques ressorts comiques efficaces. Une attention particulière a été portée sur les costumes, les décors et donne cette impression que chaque détails est travaillés. Ces éléments qui sont loin d'être de juste gimmicks renforcent justement le propos du film.


Finalement, après l'effet de surprise de la première demie-heure, la narration peut patiner par moment. En ce qui me concerne, cela ne m'a pas gêné car les actrices-réalisatrices sont géniales dans leurs interprétations. Par contre mon voisin de projection à réussi faire baisser la température de la salle de plusieurs degrés tellement il soufflait toutes les 5min.


La vraie question qui m'a taraudé pendant toute la projection : où est-ce qu'on peut putain de choper les épisodes de Kids with knifes et le truc avec les chauves ?

Alcalin
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le 6 sept. 2019

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