Pour le barbecue : on reporte à l’année prochaine ?


« Daylight », « Le Pic de Dante », ont tous les deux, deux points en commun : j’ai eu la chance de les voir chacun au cinéma, ils m’ont tous deux émus par leur dramaturgie et la mise en valeur de la catastrophe. Au travers de mes critiques, j’ai pu vous en raconter mes diverses expériences.


Depuis le jour où j’ai vu mon premier film catastrophe, ce genre est devenu cher à mon cœur. Je n’imagine pas le cinéma sans films catastrophe. Ce genre a été créé pour cela. Pour jouer avec nos émotions, nos nerfs, nous émouvoir, nous impressionner, nous éblouir, nous faire frissonner de terreur aux cotés de chaque protagoniste. Greenland , petit dernier du genre sorti cette semaine possède tout ce qu'il faut du film catastrophe de qualité.


Un astéroïde XXL frôlait la Terre en Aout de l’année dernière, un autre en 2018, en 2017. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons plus d’une fois par an, survécu au pire. Quand bien même ce genre de chose arrive, tous les débris se désagrègent en entrant dans notre atmosphère. Et si cette fois la chance n’était pas au rendez-vous ?


Des problèmes de couple ? Attendez qu’une catastrophe à grande échelle se produise et vous vous rabibocherez très vite. C’est fou à quel point l’être humain peut tout remettre en question lorsqu’il sait que sa vie est menacée.


Pauvre Gégé. L’histoire du personnage qu’il interprète traverse une rude épreuve. Son couple bas de l’aile, le voila obligé de dormir dans la chambre d’amis. Infidélité ? Manque d’attention ? Mauvaise organisation du temps professionnel ? Pour le moment, nous ne savons pas à part que cet ingénieur architecte aime plus que tout au monde son fils, sa femme, et étant bien réparer son erreur.


Film catastrophe oblige, pour amplifier la tragédie, à chaque fois, il faut que ça tombe sur ce genre de famille : la famille traversant une ou plusieurs épreuves, et un gosse vivant avec un handicap. Manque de bol pour Gégé, son fils est diabétique et ne quitte jamais sa pompe à insuline. Oui, vous le voyez venir à des kilomètres. Ce sera le seul point que vous verrez venir. Toujours est-il que Greenland n’est pas un film catastrophe comme les autres.


Un film catastrophe humaniste


Ce long métrage fait preuve d’un humanisme impressionnant. Le comportement humain dans des circonstances si graves que celle-ci n’est ni blanc, ni noir. Force est pourtant de constater que Gégé et sa petite famille font preuve d’une générosité inspirante.


J’ai vraiment aimé le comportement de ses personnages pratiquant le sens du sacrifice de soi. Et il en sera de même pour certains personnages rencontrés en route alors que d’autres vous donneront envie de leur balancer un coup de savate.


C’est ça Greenland, un film catastrophe parlant avant tout du comportement humain lors d’un danger planant sur sa tête. Comment je me comporterais devant une telle situation ? Est-ce que la peur de mourir, de voir mourir un être cher me ferait devenir égoïste et lâche ? Impossible de le savoir tant que je ne l’ai pas vécu mais dans ce film, le but n’est pas de vous montrer uniquement des scènes de destruction impressionnantes. Greenland vaut mieux que ça.


Ses musiques, ses scènes d’action, ses moments intimistes, de suspense, de scènes choc, il n’ira jamais dans l’excès, il ne forcera pas la tragédie, ni la religion, n’élèvera pas son personnage principal au rang de super héros indestructible et fort, ne vous fera aucun discours écologique ou patriotique en rendant gloire à l’Amérique, à son drapeau et ses soldats. Il est sérieux, honnête. Honnête dans ses propos, sur sa forme, sa narration, jusqu’à la prestation de Gérard Butler (John Garrity), Monica Baccarin (Allison, la femme de John), et Roger Dale Floyd (Nathan, le fils). Ce dernier m’a impressionné plus d’une fois.


Pour un film Américain, qui plus est, LE blockbuster de l’été, je trouve que celui-ci mérite des éloges. Surtout que pour un film au budget assez faible compte tenu du thème choisit, il connait ses limites, agissant en fonction. Il m’a rappelé « The Impossible ». J’ai aimé sa manière de conter son histoire, à commencer par le début des hostilités aussi crédibles et réalistes que possible. J’en ai eu des frissons de peur pour les personnages, apprenant la nouvelle, voyant de mes yeux des choses inimaginables où l’on ressent toute la peur, comme si nous étions parmi les héros. Quel film de notre époque arrive encore à être si réussi au moins sur ce point ?


Ce genre de sensation n’arrive que trop peu depuis quelques années. Il était pour moi primordial de vous le dire. De vous dire que si vous avez au moins aimé les effets de surprises dans « La guerre des mondes » de Spielberg, « Signes » (non je ne citerai pas la scène en question mais vous vous doutez), « Daylight », « Le pic de Dante », la première heure jouera les montagnes russes avec vos émotions.


Quant à la suite, Greenland trouvera des sous-intrigues ingénieuses vous empêchant de somnoler et jouera avec vos appréhensions par rapport à la conclusion. Depuis « Prédictions », je m’attends à tout. Attendez-vous donc à ce que l’histoire ne finisse pas comme vous l’imaginiez et le souhaitiez. Je souhaite que cette expérience récidive dans un proche futur.

Jay77
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le 6 août 2020

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