Seul véritable succès du réalisateur, Gremlins marque l'association Joe Dante – Steven Spielberg à une époque où Spielberg chaperonnait différents espoirs de réalisation ( Dante et Zemeckis principalement ) en vue de la production de films qui deviendront, plus tard, cultes.

Qui n'a jamais été terrorisé par les Gremlins, horribles créatures fictives issues d'une sorte de mélange indescriptible entre un Dilophausorus et un piranha 3D, jaillissant du corps des adorables Mogwaïs . En achetant un Mogwaï dans une sombre boutique asiatique Randall Peltzer n'imaginait pas le danger potentiel que représentait cette adorable créature, pourtant il en connaissait les règles : Ne jamais l'exposer à la lumière, ne jamais le faire manger après minuit et surtout ne jamais le mettre en contact avec de l'eau, évidemment la négligence du fils Peltzer va leur être fatale, ainsi qu'à toute la ville.

Film culte, Gremlins en a marqué plus d'un, par l'allure repoussante et terrifiante des créatures premièrement et par l'aspect totalement déjanté d'un film aux premiers abords strictement horrifique. Car Joe Dante se lâche complètement, en larguant sa joyeuse troupe d'affreux sur la ville il réalise le trip de mise en scène suprême, à la fois jouissive et foutrement caricaturale l'intrigue laisse place à un Capharnaüm artistique paradoxalement très soigné, mention spéciale aux Gremlins plus vrais que nature.

La patte de Spielberg se fait très vite sentir, les références aux précédents films du producteur exécutif pullulent tout au long du film ( Indiana Jones et E.T notamment ), clins d'œil cinématographiques ou pas l'œuvre semble être un immense hommage au cinéma dans son ensemble, il n'est d'ailleurs pas rare de voir d'anciens films passer aux différentes télévisions de la ville ( à son cinéma aussi d'ailleurs, pour une scène culte ).
Au delà des multiples références au cinéma Américain, Dante façonne ses Gremlins de manière à les faire passer pour des monstres à comportement humain, il se permet même une féroce critique de l'américain moyen en mettant en scène les nombreuses créatures en train de picoler, de jouer au poker ou de se travestir. Pendant une bonne heure on assiste au massacre et au saccage de Kingston Falls, de ses autorités et de ses infrastructures dans une ville fictive des États Unis, le plaisir qu'a dû rencontrer l'équipe du film à faire voler en éclat tout l'aspect matériel des différents plateaux doit probablement être à la hauteur du plaisir qu'on a à le regarder.

Même si le film est une parodie potache et horrifique du film de genre, l'empathie rencontrée à l'égard du gentil Gizmo permet un certain attachement au sort de l'animal...créature...truc ? Tel un jeu vidéo tous les moyens semblent bons pour détruire la vermine : micro-onde, couteau, mixeur, ventilos et j'en passe, le massacre tourne au délire total.
Terriblement fun, barré et gore Les Gremlins se veut une référence tout autant qu'un hommage au cinéma d'horreur ainsi qu'au cinéma tout court, pure distraction horrifique en compagnie de petits monstres compléments survoltés et répugnants, on adore !
Nicolas_Chausso
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films (re)matés en 2013 et Films (re)matés en 2014

Créée

le 5 juin 2013

Critique lue 397 fois

3 j'aime

Critique lue 397 fois

3

D'autres avis sur Gremlins

Gremlins
DjeeVanCleef
8

Gizmo, sale bâtard !

Non mais franchement ! Qui pour vouloir posséder un mini nounours au pelage de lama, casanier, niais et qui chantonne des mélodies toutes plus chiantes les unes que les autres en louchant comme un...

le 19 juin 2013

102 j'aime

29

Gremlins
zombiraptor
10

Comédie, Art, Dante

Prenez Mickey et enfermez le dans une grotte humide, sombre, suintant la vase. Laissez le là un bon siècle, dans l'obscurité, se nourrissant de poissons providentiels attrapés dans les cours d'eau...

le 8 mars 2014

100 j'aime

36

Gremlins
B_Jérémy
10

Plan canicule Nº4 ''Rester dans le noir !!!'' (4/6)

Ecoutez Monsieur, il y a trois règles que vous devez suivre. Oui, et quels sont ces règles ? Ne l’exposez pas à la lumière, il déteste la lumière brillante, surtout celle du soleil, ça le...

le 30 juin 2019

53 j'aime

16

Du même critique

Le Faucon maltais
Nicolas_Chausso
5

Un classique trop classique

Véritable pionnier du film noir Le Faucon Maltais est à plus d'un titre une étape importante dans l'histoire du cinéma. Porté par beaucoup comme un des grands classiques du cinéma Américain, The...

le 10 juin 2013

29 j'aime

2

Cet obscur objet du désir
Nicolas_Chausso
8

Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus

«Cet obscur objet du désir», quel drôle de titre. Son origine vient d'une citation tirée du livre dont il est l'adaptation : «La Femme et le Pantin», de Pierre Louys. Le titre renvoie inévitablement...

le 19 juil. 2013

28 j'aime

1