Quand la Russie s’essaye au cinéma de super-héros, souhaitant directement chatouillé la franchise américaine Marvel, en pompant sans complexe et maladroitement les bases des adaptations filmiques anglo-saxonnes qui rencontrent un véritable succès de part le monde…Et bien cela donne : "Guardians" !


S’appuyant sur une intrigue plus que faiblarde, le film met en avant la naissance d’êtres aux pouvoirs surnaturels, suite à des mutations élaborées à partir d’ expérimentations sur des soldats russes pendant la guerre froide. Cette fois-ci, nous découvrons la paranoïa d’un pays, qui pourtant effraye le monde, victime de son image brutale et de nation isolée. La Russie, semble apparemment elle aussi, craindre une attaque nucléaire, et pourquoi pas américaine.
Ceci dit, l’ennemi de la Russie, du monde et des « Guardians » (l’équipe composée des quatre super-soldats patriotes qui semblent à la fois s’inspirer des quatre fantastiques et des Gardiens de la Galaxie), ne s’avère être que leur propre créateur, un méchant pas très convaincant (une sorte de croisement ridicule entre Wiplash et Eléctro).


Mise en scène et dialogues douteux, textes enfantins et situations très prévisibles, l’aventure de ces héros de l’ombre évolue dans des décors grossiers et à travers des effets spéciaux pas toujours réussis. Images de synthèse flagrantes et scènes d’action malmenées forgent un travail décevant, peu convaincant et non-palpitant.
On s’ennuie ferme, on rit essentiellement des grossièretés visuelles numériques, des techniques, du montage et de la niaiserie des personnages et de leurs exploitations.
Même si l’intention était bonne, le résultat s’avère sans saveurs, loin, très loin, très, très loin… Voir même très, très, très, très, loin… De l’univers Marvel ou DC Comics.
On peut tout de même noter et apprécier qu'un autre pays que les États-Unis d'Amérique, tente de faire vivre au cinéma, un univers fantastique et héroïque, en se servant de l'histoire. Ce film permet également de donner un autre visage à la Russie, tout en démontrant que chacun peut craindre l'autre sans véritablement se connaître.

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le 15 août 2017

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