Look at my tits wobble ! It's sweet !

Je suis amoureuse du cinéma de Sono Sion. Je pense que rien n'est plus incisif que son cinéma.

"Suicide Club" m'avait ravie.

"Suicide Club II" m'avait enchantée.

"Cold fish" m'avait troué le coeur.

"Guilty of romance" m'a littéralement jeté contre tous les murs environnants. Le mur. Ma tête. Le mur. Ma tête.

Je me suis sentie disloquée, à la fin de ce film, qui est l'image même de la déchéance, du chaos, de l'abandon. Être humain, au-delà de la pâleur, c'est ça, "Guilty of romance". S'approcher de ce que l'humanité a de plus attirant et de plus terrifiant, chercher où est le merveilleux et où est l'abject. Mon Tumblr y a retrouvé son souffle, et mon inspiration, ses tripes. J'ai eu la merveilleuse sensation que ce film avait réveillé quelque chose en moi.

L'histoire, c'est quoi, au juste ? J'aurais peur de trop en dire. Comment souvent - je trouve - dans le cinéma de Sono Sion, le scénario ne dit qu'un peu, mais l'ambiance, les personnages, les instants précieux disent tout. C'est un peu comme lire entre les lignes. C'est un coup de maître. Le film s'insinue en nous, se cache sous nos veines, et, et ... Bon. L'histoire, c'est une femme, une femme qui cherche à s'échapper de sa condition, à vivre autre chose qu'une vie sage et plate, et qui rencontre une autre femme, qui est à la fois l'incarnation de la liberté et de l'aliénation. C'est très beau. C'est un très beau, très bon film. "Guilty of romance" est un peu comme une quête identitaire, où l'héroïne cherche à aller au-delà de ce qu'elle est, en marge des autres.

On pourra dire que j’interprète mal ce film. On pourra dire ce qu'on veut, mais je m'en cale. Ce qui compte, ce n'est pas le sens "canonique" d'un film, c'est ce qu'on en retient, l'influence qu'il a sur nous, ce qu'on fait ce lui et de ce qu'il nous a appris. Seule leçon que j'ai retenu d'une année de Beaux-Arts. Leçon qui m'a bien fait pousser.
Neena
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le 28 déc. 2012

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Neena

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