Optical Malady
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« Hacker » (Blackhat) de Michael Mann ne surprendra pas sur le plan de l’innovation, il reste fidèle à sa réalisation. On pensera notamment à « Heat », « Collateral » et « Public Enemies ».
Tout d’abord, l’introduction du film sur la cybercriminalité est poussive. Ce qui rend les premières images anodines pour les spectateurs, qui ne tardera pas à comprendre sur quoi pèse l’instrument informatique à une toute autre échelle.
On reste dans un éclairage faible et dans un cadrage rapproché, style documentaire. L’esthétique chez Mann est très poétique. Elle dimensionne le film au-delà de la conduite du récit. Les personnages sont directement concernés, car on peut alors s’introduire dans le mental de ces derniers. Chris Hemsworth est bien au cœur de cette remarque et appuie cette hypothèse.
Quand la bande-son prend le relai, l’image transcende plus encore les scènes, le dénaturant quasi entièrement. Ce vide illustre la fermeté d’un enchainement subjectif, à défaut d’enseigner et de détailler les désavantages du « mal ». Mann ne séduira pas la foule en échange du divertissement attendu. Il se veut plus complexe, insistant sur les bases rythmiques et sur les profils psychologiques des protagonistes.
« Hacker » se démarque ainsi par sa futilité du cadrage, qui tend à rendre la perte de contrôle de l’homme sur ce qu’il a créé. Un tour pragmatique, dans le sens visuel et lyrique du terme.
Créée
le 11 juin 2017
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