Ghostman

Dès la scène d'intro, Michael Mann s'amuse avec une séquence bien fichue en images de synthèse étrangement hypnotique mais surtout une façon de rendre un film sur le piratage de données captivant.

On suit donc un type qui va sortir de taule parce qu'il est trop fort et va devoir aider les services secrets pour résoudre le mystère d'une attaque informatique. Bon déjà, Mann ne tombe pas dans les pièges habituels avec les histoires de hacking façon de beaucoup trop de fictions où tout se fait tout seul sur les écrans de façon illisible après avoir cliqué sur un bouton. Là on voit Chris Hemsworth taper des commandes sur un PC, c'est un minimum réaliste et ce sens du détail est appréciable.

Mais vous le voyez venir, c'est du Michael Mann, donc on est sur un thriller policier où il va y avoir quelques scènes d'action. Mais alors quelles scènes d'action... Quand on voit ce que les blockbusters américains nous balancent à la tronche comme dégueulis sur grand écran alors que des gens savent mettre en scène des séquences comme ça c'est triste. J'ai rarement ressenti une explosion dans un film dans mon salon avec une telle intensité ici. On sent la force des coups, les balles qui vont transpercer des mecs, les bagnoles qui explosent, tout ça on le ressent bien et c'est génial. Le rythme est plutôt bien fichu aussi, c'est souvent ce qui me perd avec les films de Mann que j'ai pu voir jusque là. On a un vrai metteur en scène à la barre et ça fait beaucoup de bien, surtout quand le personnage de Chris Hemsworth qui a tout pour être une coquille vide réussit à crever l'écran au fil des minutes.

Un excellent film, je ne comprends pas pourquoi les notes sont si timides...