Manly Mann

Je suis un prisonnier, mais pas n’importe quel prisonnier.

Je suis le seul à pouvoir stopper un pirate chevronné, sans éthique et sans limites, qui fait exploser des centrales et menace l’ordre mondial. Un pirate qui fait s’unir les services de renseignement américain et chinois. Pour que vous situiez bien la dangerosité du bonhomme. Pourquoi moi, qui fais des pompes les pieds en l’air, la tête à l’envers pour passer le temps quand on m’envoie au trou ? C’est simple. Il utilise un programme que j’ai codé à l’université avec un ami chinois, comme ça, pour m’amuser. Pour que vous situiez bien mes aptitudes, un clavier dans les mains. Ami chinois maintenant haut placé, dans la police chinoise ou l’armée chinoise ou les renseignements chinois. Je ne sais pas trop. C’est pas bien clair. Dans le service chargé de retrouver ce criminel d’un nouveau genre, qui l’envoie travailler avec le FBI, qui me fait libérer.

Je suis grand, je suis costaux, je suis un génie, les cheveux blond négligemment plaqués sur la nuque. Sorte de croisement parfait entre un gladiateur, un viking et un prodige. J’ai les yeux bleus et l’air de les avoir toujours plissés. Que je réfléchisse, rigole, négocie, confie, flirte, frappe, aime, déteste, cours ou marche, ça me donne toujours un regard profond. Je pourrais chier et donner l’impression de faire la chose la plus intense que personne n'ai jamais fait sur terre.

Je peux faire tous ce que vous pouvez imaginer un pirate surdoué capable de faire, et bien plus encore. Je retrouve et localise un criminel 2.0 insaisissable. Je pénètre dans tout système informatique, quel que soit son degré de protection. Je fais des virements de millions de dollars en quelques secondes, armé d’une tasse de café et d’une clé USB. C’est pour ça que le FBI compte sur moi. C’est pour ça que le FBI m’a libéré. C’est pour ça que le FBI me laisse sans aucune surveillance, autre qu’un bracelet électronique, qu’ils ne prennent même pas la peine de surveiller. C’est pour ça que le FBI me laisse pirater la CIA, après un argumentaire incroyablement poussé, constitué d’une bonne douzaine de mots.

Je peux aussi faire tous ce que vous pouvez imaginer un agent spécial surdoué capable de faire, et bien plus encore. Je me bats mieux que Jackie Chan pris au piège dans un magasin de mobilier et neutralise trois brigands armés de couteaux dans un petit restaurant, à coup de tables, de chaises et de tessons de canettes de bière. Je suis plus doué une arme à feu dans les mains que Redondo un ballon dans les pieds et enchaîne les fusillades musclés contre l’international des mercenaires. J’utilise le peu de moyens à ma portée plus ingénieusement que le MacGyver de la grande époque, période bomber, aviator, mulet décoloré et fabrique un gilet pare-balles avec une pile de magazines et un rouleau de chatterton.

Je tombe amoureux lorsque la sœur de mon ancien ami d’université et haut gradé chinois, policier ou militaire ou agent, c’est toujours pas bien clair, me touche le bras. Je n’y réfléchie pas à deux fois lorsque je la prends sur le toit d’un immeuble, je vous rappelle que je sors de prison, après trois bouts de phrases échangées. La puissance des yeux plissés. Le coup de foudre au premier regard, plissé donc. Un truc incroyablement intense, comme le regard, plissé je vous rappelle, se construit. L'amour. En trois jours. Entre piratages, traques, courses poursuites, combats à main nue et fusillades à l’arme militaire. Maintenant entre nous, c’est à la vie à la mort.

Je suis Nick Hathaway.
Je suis Ghostman.
Je suis un hacker.