Deux flics à Honk Kong

J'aurais tout aussi bien pu titrer ma critique "Hong Kong Vice" mais cela sonnait moins bien...
S'il fallait en deux heures synthétiser l’œuvre de Michael Mann on ne pourrait faire mieux tant l'intégralité de l'univers du réalisateur est repris dans Blackhat. Comment ne pas voir Sonny Crokett en Hemsworth, "Collateral" dans la scène du métro ou encore "Heat" dans les fusillades. Le rythme, les plans nocturnes, le jeu d'acteur tout est présent... et sans surprises.
Du coup c'est la force et la faiblesse du film. Si on aime le style on sera heureux de retrouver cette effervescence citadine, le déroulé de l’enquête et l'exotisme des paysages, à l'inverse on pourra être déçu du manque de renouvellement et des sempiternelles ficelles informatiques que l'on nous balance pour combler les trous d'un scénario approximatif.
Pour ma part après six ans d'absence j'attendais un peu mieux d'autant que Mann cède quelques peu à la facilité avec des scènes putassières excessivement spectaculaires qui mettent à mal le traditionnel réalisme du réalisateur. Et puis que le geek soit un éphèbe passe à la rigueur, mais qu'il soit en plus l'équivalent d'un agent secret capable de manier armes et combat rapproché, là je trouve que ça fait beaucoup.
Mais bon pour l'urbain que je suis les plans nocturnes font leur effet et je ne peux me résoudre à enfoncer le plancher de la moyenne, j'y vais même de mon petit cœur. Mais après un "Public Ennemies" déjà moyen, ce sera là la dernière fois.