Le nom de Code

Les premiers instants de ce Hacker nous abreuvent d'informations, surtout en ce qui concerne le langage informatique. S'ils peuvent paraître quelque peu déroutants pour les non-initiés, Mann nous fait entrer rapidement dans le vif du sujet.
Hacker est un film assez obscure, souvent tourné de nuit d'ailleurs et ancrée dans une époque post 11 septembre. Mann apporte à ce thriller sur fond de numérique un petit côté documentaire, que l'on perçoit surtout au point de vue de la mise en scène et du cadrage. Il parsème son film de nombreux plans serrés, voire de gros plans, de visages notamment, qui apportent une certaine proximité envers les personnages. L'histoire se resserre à mesure que ses enjeux se précisent. Mann allie ici le fond avec la forme.
Hacker mêle action et réflexion, particulièrement sur le milieu informatique et sur qui peut se cacher derrière toutes ces données, souvent anonymes. L'utilisation de ses données informatiques justement et leur circulation est très bien matérialisée par le réalisateur, avec toute cette diffusion de lumière, de fils, de bips qui tentent à rendre visible toute cette data impalpable.
Le film est découpé en deux parties distinctes, avant et après le « gros boom » qui vous fait un peu sursauter de votre siège. L'histoire et les personnages prennent alors une autre direction. Et cette deuxième partie est plus captivante.

La chasse au code devient chasse à l'homme.
Le hacker devient traqueur.