Puisque Plympton semble s'amuser à tourner en dérision tout ce que l'Amérique peut avoir de plus stéréotypée, il était logique qu'il s'attaque un jour ou l'autre aux adolescents période fifties, maintes et maintes fois représentés au cinéma. De ces films, Plympton s'inspire allègrement d'ailleurs, sauf que le trublion puise tout autant dans la Fureur de Vivre et Grease que dans le Carrie de Brian de Palma, qu'il caricature à l'extrême du plus petit personnage à l'événement le plus célèbre de tous : le bal de promo ! Et si Plympton aborde cette fois une colorisation plus sobre et plus propre qu'auparavant, il retrouve également cette esthétique poético-glauque de l'absurde qu'il avait un peu délaissé dans Mutants de l'Espace. On rit et on grince des dents encore plus souvent, et en grand sentimental qui ne s'est jamais ignoré, Plympton propose ici une histoire d'amour digne des grands dramaturges si eux aussi avaient vécu à l'époque de James Dean, de la banane dans les cheveux et des collèges ricains. Quand Plympton s'attarde sur le sex, death and rock'n'roll, pour sûr, ça balance grave baby !
Cinemaniaque
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le 15 sept. 2012

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