Le tueur masqué étant absent dans Halloween III, la pression des fans pour faire revenir Michael Myers sur les écrans a fait son effet et un quatrième opus de la saga a été bien malgré lui réalisé pour relancer la franchise. Et il faut admettre que ce retour sensé être fracassant s'avère finalement plutôt manqué. Pourtant, la production avait toutes les cartes en main pour faire de ce nouvel opus un bon slasher parfaitement ancré dans les 80's, faisant de Michael Myers un boogeyman solide aux côtés de Freddy Krueger et Jason Voorhees...
Le retour du tueur masqué est accompagné par celui de Donald Pleasance qui campe à nouveau le Dr. Loomis, traumatisé par les évènements survenus dans les deux premiers films et bien déterminé à éliminer ce monstre qu'il juge être le mal incarné, quitte pour cela à essuyer les brimades de ses confrères et de la police. Mais si l'idée est bonne, le résultat l'est nettement moins, le scénario étant ici peu inventif, rabâchant les mêmes bases instaurées par John Carpenter tout en l'agrémentant de séquences d'un ridicule exaspérant (comme tout bon slasher qui se respecte).
Le réalisateur Dwight H. Little n'est donc pas vraiment l'homme de la situation, certaines séquences dites d'action étant tout simplement ratées, comme par exemple le meurtre de cet employé d'une centrale électrique pour ne citer que lui. De plus, interprété par des acteurs peu brillants (dont la jeune et très énervante Danielle Harris, mal dirigée), Halloween 4 nous ramène à Haddonfield pour que Myers puisse tuer sa nièce cachée dont il a découvert l'existence. Une idée saugrenue sacrément hollywoodienne dont on s'esclaffera avec une certaine complaisance.
Pour le reste, le film est une succession de meurtres en pleine ville pendant la célèbre fête, à l'instar du premier opus donc, meurtres par ailleurs facilement oubliables avec un Michael finalement peu présent à l'écran. Bref, pas de quoi frétiller face à ce pur produit marketing sensiblement raté que seuls les fans de la saga pourront un tant soit peu apprécier et dont on ne pourra saluer que la fin, véritable coup de théâtre aussi inattendu que bienvenu.