Le slasher est un genre assez basique, un croque-mitaine qui assassine et massacre des jeunes gens innocents, il est donc préférable de garder cela à l'esprit afin de se faire une idée sur la qualité souvent relative des films de ce type. La saga Halloween est doublement maudite à ce niveau, car ses suites sont constamment misent en comparaison avec l'original de John Carpenter, doué d'une maîtrise de réalisation incroyable et d'une ambiance parfaite, mais aussi parce que Halloween premier du nom est celui qui sera à l'origine du genre lui-même. Contrairement à d'autres sagas comme Freddy ou Vendredi 13, les suites de Halloween motivent souvent des avis tranchés, majoritairement désapprobateurs, à l'exception peut-être des deux films de Rob Zombie. Pourtant, loin d'être honteux dans le registre de la série B, certains d'entres-eux ont des qualités, à l'image de ce sixième épisode.
Je considère cet épisode comme un des meilleurs de la saga, avec une volonté évidente d'apporter un plus et une originalité, tenter de bien faire les choses, en somme. Le film est doué d'un rythme très efficace, les vingt premières minutes nous immerge directement dans l'action, avec une ambiance sombre et menaçante couplée d'un montage très dynamique. Les scènes de tension marchent très bien et le style de Joe Chapelle fonctionne à merveille. Le film est particulièrement sanglant avec notamment une victime électrocutée qui finit par exploser (ridicule mais sympathique malgré tout).
Au niveau du scénario, ce volet à le mérite de nous raconter quelque chose, en nous proposant une explication de la folie et de la robustesse de Michael Myers. Certes, l'histoire de cette secte poussant l'intrigue vers le surnaturel ne volent pas haut, mais elle a le mérite de fonctionner et d'assurer notre attention à minima.
Seul regret, le charcutage en règle par la production, il manque clairement au moins deux scènes dans le film, ce qui se voit comme un éléphant au milieu du salon. Je n'ai pas encore vu le Producer's Cut qui, visiblement, est la vision première du scénariste et changerait mal de choses.