Au moins c'est un peu original
Les films de superhéros, il y en a plus qu'à gaver, et dieu sait que je n'aime pas ça. Oui, même les nouveaux Batman me font bailler.
Mais bon, ici il y a le facteur Will Smith.
Hancock est un superhéros qui vit comme un SDF, qui ne sait pas atterrir sans faire de cratères, ni arrêter des fugitifs sans faire au moins pour 9 millions $ de dégâts à la ville de Los Angeles. Il sauve un jour un responsable de relations publiques, qui a une belle femme et qui l'encourage à travailler sur son image. Il participe à un programme de désintoxication à l'alcool en prison. On finit par le contacter pour mettre fin à une prise d'otages et il arrive à gagner l'amour du public. Mais (et c'est là que le film devient bizarre) il découvre que la femme de son mentor est aussi une superhéros, et qu'ils sont liés par le destin. La fin est très confuse : alors que Hancock et la fille semblent perdre leurs pouvoirs (ça apparaît cycliquement, mais pourquoi ? Parce qu'ils sont trop liés affectivement ?), et que des méchants sont à deux doigts de les tuer, ils finissent par s'en sortir in extremis. Happy ending.
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Il n'est pas mauvais, ce film. Enfin listons un peu ce qui ne va pas : les effets spéciaux de vol font assez "fond vert", et les scènes d'action sont quelque peu gâchées par une caméra trop mobile, mais il y a du travail sur la profondeur de champ. La musique est bateau, et donc la fin n'apporte guère de réponses (parce qu'ils pensaient à une suite, ou quoi ?), mais c'est mieux que ces films à la Nolan qui vous expliquent tout de bout en bout.
Et Will Smith ? Il fait très bien le boulot, et je le respecte complétement en tant qu'acteur. Il est parfait pour ce rôle, et émouvant. On ne comprend pas bien pourquoi dans la dernière demi-heure, le film abandonne la comédie pour s'engager dans le mélodrame-film d'action, mais avec lui ça passe.
Reste cette première heure plutôt agréable où l'on voit un superhéros irresponsable et sans manières. Dommage que le film ait tenu à le mettre ensuite en spandex et à le domestiquer, j'aurais bien aimé une petite touche qui montre qu'il est resté au fond assez brut de décoffrage.... Mais non, on est en Amérique.