Slasher-movie à la dérive

Mais non ce n'est pas réellement un slasher, ou du moins ce n'est pas uniquement ça et c'est à peine un film d'horreur. Pour avoir mon quota de nouvelles découvertes de films d'épouvante en cette période d'Halloween, il fallait découvrir ce Happy Birth... Dead? Happy Death Day c'est mieux... Et la bande annonce était pourtant assez cool. Mais justement il fallait peut-être s'en tenir à une bande annonce ou à un de ces bons vieux court-métrages sélectionnés pour des concours d'Horror short movies. Oui je pense que ça aurait pu fonctionner comme ça.

Le film se perd donc entre comédie-horrifique pseudo-parodique à la Scream et film de malédiction. C'est dommage. Pourtant la thématique de la boucle temporelle, des malédictions horrifiques et du slasher-movie sont grandement exploitable, et Triangle, Drag me to Hell, Final Destination et Scream sont respectivement, de bonnes surprises qui exploitaient leur thématique avec efficacité et sans très grandes prétentions. Ce Happy Death Day est pour le coup pas du tout réussi. La malédiction est mal traitée, cela devient vite redondant dès la deuxième boucle temporelle. Ensuite, ces scènes de teenager-movies des années 90 purement démodées avec ces clichés de lycéennes populaires n'arrangent pas non plus les choses et ne correspondent même pas au ton décomplexé du film.

A ce point-là, ils auraient quand même dû nous distribuer une série de scènes WTF de tueries en long en large et en travers un peu comme l'avait su le faire le super Freddy vs. Jason. Mais non! le film n'est rien qu'une comédie avec son quota de jump-scares pas du tout réussi... Et je ne discuterai même pas de ce "Scoodydoo-twist" complètement insignifiant.

Avec les tous récents Leatherface, Chucky, Jeepers Creepers 3 et ce film-là, les slashers ont du mal à séduire le grand public aujourd'hui. Soit le genre devrait intégralement être remis à neuf, soit il devrait être complètement abandonné, au moins pour ne pas détruire les célébrités de l'horreur des années 80-90 et pour laisser place à de nouveaux sous-genres qui se faufilent par-ci, par-là et qui sont bien plus intéressants.