Souvenez-vous de George Miller... Le réalisateur australien responsable de la trilogie Mad Max s'était éclipsé durant les années 90, ne produisant que quelques films peu connus et nous avait laissé en 1998 avec le surprenant Babe, un cochon dans la ville, suite du film qu'il avait lui-même scénarisé. Le revoici donc avec une grande surprise huit ans plus tard à la tête de son premier film d'animation.
Co-produit par Animal Logic, génies des effets spéciaux ayant déjà œuvré pour Matrix, Harry Potter et la Coupe de Feu ou encore Le Seigneur des Anneaux, ce nouveau long-métrage propose un scénario unique, à la fois drôle et épique mais surtout enchanteur avec une multitude de chansons qui en font un film quasi-musical.
On y retrouve donc des interprétations groovy d'Elvis, de Stevie Wonder, Prince et même les Beach Boys, le tout chanté par une horde de pingouins décidément très porté par la chansonnette. L'histoire de ce pingouin atypique ne pouvant chanter mais se rattrapant par son sens inné du rythme est un joli prétexte pour narrer de façon réaliste le mode de vie des pingouins ainsi que de dénoncer la chasse au poisson en Antarctique par les hommes, privant les animaux de leur seule nourriture.
On retrouve donc à la fin du film nos pingouins numérisés confrontés à de vrais être humains, le tout dans une cohérence totale. Long, rythmé, trépidant et sans cesse drôle, Happy Feet est de loin l'un des meilleurs films de George Miller et un des rares films d'animation à autant nous émouvoir. De dialogues joliment écrits aux hilarants pingouins Adélie aux airs mexicains, on en vit de toutes les couleurs. Une magnifique réussite qu'il ne faut pas louper.