Un petit chaperon rouge pas comme les autres.
"Hard Candy" est le premier film du metteur en scène David Slade qui réalisera plus tard le chapitre 3 de "Twillight" (tout le monde a le droit à l'erreur).
Pour son entrée dans le monde du cinéma, le jeune metteur en scène adapte une histoire écrite par Brian Nelson qui est un homme plutôt habitué aux pièces de théâtre. Cette histoire commence assez étrangement, une adolescente de 14 ans qui discute avec un homme d'une trentaine d'année sur Internet. Il se donnent rendez-vous dans un café puis la jeune femme propose à son ami de continuer la conversation dans sa maison. Sauf qu'une fois rendu sur place, les évènements vont prendre une tournure particulière...
"Hard Candy" est un film assez spécial. Une bonne partie du récit est un huis-clôt et quand on y réfléchit, il ne se passe pas grand chose pendant tout le film. Pourtant, bien qu'il y ait de petites longueurs, on ne s'ennuie pas. Heureusement tout de même que le film ne soit pas plus long, cela aurait sûrement été de trop. Ce qui fait aussi que ce film est spécial, c'est que les 2 seuls (ou presque) personnages du film sont des antagonistes. Aucun d'eux n'attire notre sympathie mais c'est voulu. On se retrouve donc en tant que spectateur dans une situation délicate où on ne sait pas trop à quoi se raccrocher, d'autant plus que on ignore tout de ces personnages pendant une bonne partie de l'œuvre.
Ces deux personnages sont très bien interprétés par Ellen Page et Patrick Wilson et c'est tant mieux parce que le film repose quasiment entièrement sur leurs épaules. Ils arrivent à eux d'eux à donner une bonne dose de suspens à quelques moments du récit mais ce n'est pas suffisant pour nous passionner. Au pire, on peut être un peu mal à l'aise en regardant cette œuvre mais sans plus.
"Hard Candy" n'est donc pas un film comme les autres, qui peut intéresser comme ennuyer, mais qui vous surprendra un minimum à coup sûr.