C’est une chance, Harry Brown, morbide thriller urbain, bénéficie d’une mise en scène à l’image de la vengeance de son héros : sèche, directe, sans bavure. Il fallait cette forme d’humilité face à un sujet aussi casse-gueule : un retraité des GI, veuf, en apparence très pacifique, se heurte à la sauvagerie des cités et se décide à lui rentrer dans le lard après l’assassinat de son meilleur ami. Daniel Barber semble au départ se contenter de faire (bien) le job, sans complaisance dans les scènes de violence (très réalistes), et avec un regard aiguisé quand il s’agit de filmer l’intimité de ses personnages. Mais parce qu’il a su donner un supplément d’âme et de vérité au combat de ce vétéran, que l’on sait être le dernier, le jeune réalisateur anglais fait muer rapidement son programme de vigilant en drame contemporain.
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