Quand un homme qui a tout perdu ne peut même plus prendre le tunnel qui le mènera retrouver les siens, il reprend les armes.
Michael Caine est époustouflant en vieillard, ex dur à cuire qui va leur montrer la voie de la rédemption.
La mise en scène sèche et sans concession du réalisateur anglais Daniel Barber, un illustre inconnu, est surprenante d'immédiateté, une photographie plutôt au-dessus de la moyenne relève le tout.
Un vigilante movie qui laisse de côté les abrutissantes théories des éternels moralistes de la pensée unique au profit d'un constat sans concession d'une société en déliquescence ou les prédateurs entraînent dans leur chute tout ce qui les entoure, souvent des gens plus en détresse qu'eux.
L'image du tunnel interdit comme chemin menant à l'autre monde, celui de la supra-classe (les bourgeois, les politiciens et les bobos gauchisants des beaux quartiers), mais sans doute aussi celui du chemin direct vers l'au-delà, comme métaphore de la vie et de la mort.
Radical et d'une ultra-violence crade et non consensuelle, Harry Brown est de loin le meilleur film d'auto-défense que l'on ai vu depuis longtemps. Il déplaira probablement à la supra-classe au discours humanistes vivant dans des tours de verre...