Il ne faut jamais sous-estimé l'impact émotionnel que peut laisser une oeuvre sur soi-même et à plus forte raison une saga comme celle d'Harry Potter. Appartenant à la génération HP, de même que j'appartiens à la génération qui a vue l'essor des jeux vidéos, Dragon Ball Z et autres Pokémon, j'ai forcément un avis plus que subjectif sur l'une des plus grandes marques du cinéma que je place volontiers au sommet de tout, côtoyant la plus grande à mon cœur: Le Seigneur des Anneaux. A tous points de vue, Harry Potter est unique, et la success story de son auteur J.K.Rowling est un bel exemple de créativité. Grandir en même temps que ces personnages a été l'un de mes plus grands privilèges et je regrette que les générations actuelles n'aient aucun équivalent.


Au-delà des heures de lecture passées à vivre les aventures d'Harry, Harry Potter à l'école des sorciers est également l'un de mes premiers films vus au cinéma. C'est dire le manque d'objectivité dont je fais preuve quand je songe à cette saga. Mais si j'ai une profonde affection pour cet univers fantastique, et si j'admets que certains n'adhèrent que mollement, je suis défenseur du projet qui a été porté pendant plus d'une décennie afin de proposer 8 films d'une épopée que seuls le cinéma et la littérature peuvent nous faire vivre. C'est incroyable quand on y réfléchit, et encore plus fou que le pari fait par Marvel avec son MCU ou l'indécence de Peter Jackson de s'attaquer à la Terre du Milieu. J'invite donc tous ceux qui ne sont pas d'accord avec moi, à s'offrir le plaisir de se rendre à Londres d'une part, et d'autre part, de visiter les studios d'Harry Potter à 90 minutes de bus de la capitale afin de se rendre compte du travail colossal réalisé pour les besoins de ces films.


Ceci étant dit, Harry Potter à l'école des sorciers est un plaisir de bout en bout et probablement l'une des meilleures retranscription d'un livre à l'écran. Mené avec légèreté par un Chris Colombus au sommet de sa forme, on y retrouve un ton souvent drôle, souvent grave à l'image de ses génialissime Madame Doubtfire et L'Homme Bicentenaire. L'accent est nécessairement enfantin, et l'univers fantastique peut en laisse certains sur le côté. Il n'empêche l'humour britannique est fin, de même que certains paysages laissent songeur. Bien sûr, les effets spéciaux ont pour certains beaucoup vieillis, mais le charme opère systématiquement.


Je n'aborderai pas l'histoire tellement connue, qu'il serait irrespectueux dans redéfinir les grandes lignes, quoiqu'il en soit, Harry Potter à l'école des sorciers pose les bases solides d'un univers riche qui ne demande qu'à être exploiter dans ses suites. Cette licence est également le moyen pour le cinéma britannique d'exposer ces stars à l'image d'un Alan Rickman incroyable en Rogue, et de belles promesses caractérisées par ces trois jeunes acteurs souvent bons. Si Emma Watson est agaçante, et si Daniel Radcliffe est parfois un peu juste, la complicité évidente entre l'ensemble du cast permet de passer outre.


Enfin aborder Harry Potter sans écrire quelques éloges pour John Williams était impossible. Ce compositeur est le plus grand. Les thèmes créés ici sont extraordinaires avec une mention toute spéciale pour le titre "Leaving Hogwarts" d'une douceur et d'une tristesse à toute épreuve.


10/10.

Créée

le 19 mai 2018

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RemsGoonix

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