Après avoir vomi les opus 4, 5, et 6 de la franchise Harry Potter, j’entre dans la salle de cinéma pour le 7ème numéro avec mon popcorn et mon amertume, prêt à osciller entre l’ennui et le désespoir une fois de plus. Et là, bim, boum, miracle et coup de chapeau : ce n’est pas si mauvais que ça. C’est même moins pire que prévu, si !

Une première heure menée tambour battant, bourrée d’action et de bonnes surprises. Bon, tout n’est pas parfait, et insérer des scènes de cascade vaguement repompées sur la course-poursuite dans Men in Black, c’est franchement pauvre comme idée de réalisation ... mais ça passe plutôt bien.
En fait, les reproches iraient plutôt à J.K.Rowling qui nous sert du réchauffé : merde, c’est au bas mot la 83ème utilisation du Polynectar depuis son apparition dans le tome deux, ainsi que la 33ème scène de famille niaise chez les Weasley, sans compter le deuxième trajet en balai Private Drive => Terrier des Weasley ... bon, bref, il y a de l’action, alors on oubliera que le scénario est réchauffé dans un micro-ondes essoufflé.
On retiendra surtout que David Yates a abandonné ses plans lents et misérabilistes destinés à nous faire sentir que tout va mal, et ça, on est bien soulagé de ne plus avoir à les endurer.

Deuxième partie plutôt originale : un road-movie sans aucun but, il fallait oser. On ne sait pas ce qu’on cherche, on ne sait pas où le chercher. C’est un peu le ventre mou du film, et aucun doute que certains spectateurs seront largués en cours de route, à force de voir des scènes de ménage sous une tente de camping pendant une heure ... mais bon, on sent le côté désespéré de leur quête, et le jeu des acteurs pour une fois véhicule vaguement quelques débuts d’émotion. Un bon point.

Dernière partie courte et haletante, en forme de mini-affrontement final. Si on fait abstraction du jeu insupportable de Helena Bonham Carter (« ...gna gna gna bli bli bli MWA HA HA !! », ou à peu près...), c’est plutôt bon, le rythme se tient, et ça décoiffe juste ce qu’il faut. En prime, Lucius Malfoy devenu alcoolique, un retournement original et séduisant.

Et puis bon, la mort de Dobby, quoi. Pour tout les gamins qui, comme moi, ont toujours été traumatisés par cet elfe chaussettomane et sado-maso à ses heures ... voilà enfin la délivrance. On s’unit tous au regretté Richard Griffiths pour grogner avec lui « Vengeance ... ha ! ».

Bref, David Yates, tu remontes dans mon estime : pour ton opus final, je laisserai mon amertume au placard cette fois.

Je prendrai juste mon popcorn.
Wakapou
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le 7 août 2013

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