Apocalyptique et crépusculaire , un dernier acte de toute beauté qui tourne la page de l'une des sagas les plus marquantes de la littérature pour la jeunesse, un statut que l'ampleur du phénomène aura même réussi à dépasser, érigeant finalement Harry en héros de toute une génération d'enfants et de parents.

Comme pour les trois précédents volets sur lesquels il a travaillé, David Yates s'est démené afin de proposer un spectacle ludique et techniquement irréprochable qui soit le reflet le plus fidèle possible des romans. Alors certes, des critiques ont maintes fois fustigé, et ce, dès le premier opus, la pertinence des adaptations et les partis scénaristiques pris par rapport au contenu textuel originel mais pour ma part, j'estime que bien que différents et certainement inégaux dans la réussite, tous les films de la série ont su donner une lecture judicieuse et bien étudiée des livres dont ils étaient tirés. L'incroyable complexité de l'univers crée par Rowling a été richement illustré et tout a été mis en oeuvre afin de conserver tout du long la magie et l'enchantement comme facteurs clés de l'équation.

Harry Potter contre Voldemort, objet et point d'orgue d'une intrigue qui, depuis le début, a préparé minutieusement son dénouement et tracé le cheminement pour y parvenir, c'était pour ainsi dire inévitable. La frustration qui résulte de l'attente dudit affrontement a été au cœur de la tension et de la noirceur grandissantes tout au long de la saga. Par contre, si l'issue du combat ne génère aucune surprise, sa mise en scène manque d'originalité. Je m'attendais à plus spectaculaire et retors qu'un simple et primaire face à face final comme on en voit des centaines dans les westerns spaghetti avec Harry d'un côté, Voldemort de l'autre et un sortilège fatal au bout de leur baguette respective. Surtout que par le biais de ses personnages secondaires, la saga est parvenue à se jouer d'un certain manichéisme inhérent au genre. Je pense notamment aux personnages de Dumbledore, froid manipulateur sous ses airs d'affable vieillard et Rogue, salaud pour la bonne cause.

Qu'à cela ne tienne, le projet est abouti et le résultat impressionnant et infiniment captivant. Harry quitte Poudlard par la grande porte et restera pour toujours un ami qui nous veut du bien.
Tim_
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le 30 juin 2012

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