Join me and confront your fate.

C'est en 1997 qu'a commencé l'épopée Harry Potter. Quatorze ans se sont donc écoulés entre la publication du premier tome de la saga et la sortie au cinéma du dernier volet. Quatorze ans, pendant lesquels un nombre incalculable d'enfants, d'ado et même d'adultes ont vécu au rythme des parutions et des adaptations cinématographiques. Et ce mois de juillet 2011 signe la fin de ces quatorze années, alors autant dire que cette dernière partie d'Harry Potter et les reliques de la mort était très (très) attendue. Surtout que la première partie était des plus ennuyeuses... Avec nos trois héros qui s'en sortent sans trop de peine, en deux temps, trois mouvements l'histoire était pliée. Mais là, c'est quand même la fin (THE END), tout va mal, Poudlard est le théâtre des affrontements entre le bien et le mal, quelqu'un doit mourir, que ce soit Potter, Voldemort, ou les deux. On veut de l'action, on veut de la bagarre, on veut du sang ! Et on en a, mais c'est plat... A quoi ça sert de couper le dernier film en deux volets, si ce n'est pas pour développer l'histoire, nous en mettre plein les yeux et nous arracher une petite larme ? Alors oui, on a eu plein les yeux, des combats en veux tu, en voilà, mais ça faisait quatorze ans qu'on attendait LE combat final, et en deux scènes c'était fini, on avait déjà tout vu dans la bande annonce. Dont cette scène où Harry et Voldemort tombent ensemble dans un ravin et qui ne fait aucunement partie du livre. C'est là le problème du film, il est certes spectaculaire, mais n'a aucune profondeur. On ne ressent aucune émotion, ou très peu. Le réalisateur, David Yates a visiblement choisi de privilégier les images au contenu, et a fait une grosse impasse sur la psychologie, les sentiments des personnages. Même si ce dernier film est le plus dynamique de tous, il aurait pu imprégner davantage s'il avait laissé une place plus importante au ressenti.
Points positifs, on apprécie quand même la fidélité de retranscription des dialogues, on aime les petites pointes d'humour bien calées, et on salue bien bas la prestation d'Alan Rickman (Severus Rogue). Par contre, on notera le roulage de pelle légèrement inutile (et surtout pas à sa place par rapport au livre) entre Ron et Hermione. Enfin, un dernier mot sur la fin, tout aussi risible dans le livre qu'au cinéma, où les trois personnages principaux sont devenus adultes, mais n'apparaissent pas plus vieux pour autant (fail), et qui vient faire tâche avec ses couleurs vives après deux heures de film passées dans un décor des plus sombres... (Et notons que la 3D est des plus inutiles, encore une fois.)
Conclusion ; ce qui devait être l'apothéose de toutes ces années où l'on aura grandi en même temps qu'Harry, Hermione et Ron, n'a pas atteint l'effet escompté et ne nous a pas époustouflé outre mesure.