"Cape, caillou, baguette".... Ceci n'est pas ce que contient le kit de survie du chinois hors de Chine, mais bel et bien la liste des reliques de la mort, ultime épisode de la saga Harry Potter. Si vous souhaitez voir le film avec un minimum de suspens, je vous conseille de passer votre chemin... Pour les autres, mes amis, spoilons!


Malgré le côté benet de la chose, j'ai apprécié ce film. Il est pour moi l'une des meilleures adaptations de la série de romans de JK Rowling. Une belle façon de clore l'aventure.

Des histoires, d'amour, de baguettes, des morts, et un "happy-end" qui sauve la morale, voilà qui devrait ravir les adeptes des histoires de Harry Potter, réunis pour un final plutôt à la hauteur, avec à la fin, l'impression d'une page qui se tourne, celle de l'enfance pour certains, qui attendaient patiemment la sortie de chaque opus, pour voir leur héros grandir avec eux. Qu'on aime ou pas, Harry Potter a grandit avec une génération, a plu à des grands et des moins grands, et a fait lire des personnes qui n'auraient sans doute jamais ouvert un livre autrement (pour vous dire, mon frère, qui ne lisait jamais, s'est d'abord fait compter les histoires d'Harry par ma mère avant d'aller au lit (et j'avoue que j'y assistait moi aussi, juste par plaisir), puis s'est mis à les lire seul, en entier, ce qu'il n'a plus jamais fait avec aucun autre livre).

C'est donc dans une ambiance particulière que vous assisterez sans doute à la projection. Les spectateurs attendent la délivrance blottis dans leur fauteuil, en engloutissant du popcorn. Les âges se confondent, mais il règne la même envie dans le cœur de chacun.... Voir la fin!

Bon, sur ses envolées lyriques, passons à la critique, un peu moqueuse parfois je l'avoue.

Bien que le film ait été tourné en deux volets, ne vous attendez pas à retrouver l'intégralité de ce dernier livre sur écran... Il manque quelques passages, qui Malefoy euh... ma foi, apportaient certaines précisions sur le déroulement des évènements.

[Spoil]

Le film s'ouvre donc sur la plage abandonnée, où a eu lieu l'enterrement de l'Elfe de maison libre, ami de Harry. D'ores et déjà, on nous projette dans la mort d'un personnage attachant (et oui, on s'est tous au fur et à mesure ralliés à la cause des elfes de maisons exploités, tellement proche de nous...). Tout cela laisse présager que d'autres victimes de l'infâme Voldemort seront à venir.

Harry rentre dans la maison sur la plage, le grand air lui a visiblement donné des idées, il a un plan. Accompagné de ses potos, il interroge Gripsec (le gentil gobelin de la banque Gringotts, si aimable dans l'épisode 1 qu'on avait oublié qu'il avait des griffes, des dents et deux petits yeux de lapin atteint de la myxomatose). Celui-ci lui révèle que Bellatrix Lestrange, gardait une copie de l'épée de Griffondor dans son coffre. Par de folles déductions, Hermione arrive à la conclusion que cette dernière possède un autre Horcruxe et elle décide à l'unanimité d'aller fouiller ce fameux coffre.


Gringotts, ou la parenthèse « je m'engage pour la protection des espèce » :

En effet, JK Rowling (auteur de la saga) doit sûrement avoir un rapport ambigu à l'écologie (tout comme à l'esclavage). Si la seule école qui ne sert à rien dans la série est Poufsouffle (qui d'ailleurs chez moi est devenu une insulte pour signifier à quelqu'un son inutilité), un repère d'écolos amateurs de botanique sans aucun génie en son sein (rappelons que la seule personne qui se distingue dans ce domaine est Neville Longdubat, un Griffondor, évidemment), on assiste à une envolée écolo- poétique dans la seconde scène du film. En effet, plus que la récupération d'un autre Horcruxe, ce qui est intéressant, c'est la prise de position d'Hermione de chevaucher le féroce dragon, gardien de la banque pour s'enfuir. Comme on en est pas à un raccourci près, on apprend qu'en fait, ce dragonou d'amour n'est qu'un incompris épris de liberté, qui se laissera dompter sans broncher, pour sauver nos trois héros, avant de prendre quelques bouffées d'air frais et de s'envoler, vers l'infini et au delà (l'histoire ne dira pas si il vécut heureux et eu beaucoup de petits dragonneaux, ni si il décida de mener une lutte vengeresse contre ces négriers de Gobelins en crachant du feu sur leurs villages dans l'espoir d'anéantir cette vile espèce).
Tous ces risques pour rendre à la nature ses droits ont donnés soif à Ron, qui prendrait bien une Bierraubeurre (mais sans beurre, parce que ça fait grossier et qu'il est allergique, voyez ?)... La joyeuse troupe part donc pour Poudlard (en faisant un petit détour par Pré-au-Lard et ces tavernes enchanterresses).

Mais un comité d'accueil attend Harry et ses amis sur place. Ils sont donc recueillis par un homme étrange, qui n'est autre que le propre frère de Dumbledore, héros souillé dans les épisodes précèdents. C'est bien ici que le film saute sans vergogne le plus de pages du roman, puisqu'on sait que les deux frères sont fâchés pour une histoire autour de la mort de leur soeur, mais on apprendra nullement la cause de cette dispute. Monsieur Dumbledore dispose du seul passage reliant Pré-au-Lard à Poudlard (comme quoi c'est bien fait la vie).

Tiens??? On frappe à la cheminée.... C'est Neville !!! Au passage, le personnage a vraiment pris du charisme (Harry parti, il gère les élèves de Poudlard et a assis une étrange authorité naturelle sur eux, le pouvoir des plantes ??).
A Poudlard, les temps sont durs, Rogue a accédé à l'autorité suprême après s'être débarrassé de Dumbledore. Les élèves défilent en rang et font des rondes dans la cour. Tout cela est digne d'un défilé Bolchevik. Qu'à cela ne tienne, Harry, Ron et Hermione, suivent Longdubat jusqu'à Poudlard, où ils seront accueuillis en fanfare par tous leurs amis. Harry gagne même les faveurs de Drago, dans un geste héroïque.

Après quelques microsecondes de suspense, Harry renverse la situation à Poudlard, faisant fuir Rogue, et donnant un semi-orgasme au professeur McGonagall, qui n'avait pas été dans cet état depuis fort longtemps. L'école se prépare à accueuillir Voldemort et ses accolytes, toute regonflée d'espoir. Tout le monde est là, même le frère Dumbledore. On lance des sortilèges à tout va en zébrant le ciel. C'est beau, la communion est solennelle, mais ça ne va pas durer.

La lutte commence:

Neville se distingue, les Poufsouffles lancent de gentilles lianes sur des géants qui leur répliquent à coup de poing dans la face. Le bouclier qui n'a pas tenu bien longtemps face aux Mangemorts est un échec, l'école est dévastée.
Il faut l'avouer, ce n'est pas à coup de câlins qu'on peut tuer un Mangemort, la mère de Ron l'a bien compris et explose violemment la Lestrange (le plus beau combat du film).
Mais le résultat est là, les Mangemorts se retirent pour laisser Poudlard à ses morts (c'est qu'ils ont quand même du coeur, les méchants). Voldemort appelle Harry a se battre directement avec lui au lieu de laisser sacrifier les autres (décidément, Voldemort est vraiment plus futé qu'Harry Potter, ce pleutre, qui, non content d'avoir vus ses parents mourir pour lui, laisse ses "amis" se faire massacrer pour se protéger).

La voix de la raison est tout de même entendue, Harry ira à la rencontre de Voldemort. Entre temps, il prend conscience que le serpent de celui-dont-on peut-maintenant-prononcer-le-nom est un Horcruxe. Il parvient ainsi à localiser le professeur Rogue, mais arrive trop tard.
En effet, si Harry a la cape d'invisibilité depuis bien longtemps en sa possession (qui lui a plus permis de faire le mur à Poudlard que de sauver des vies pour le moment), Voldemort a la baguette de sureau, la deuxième relique de la mort. Mais celle-ci ne semble pas lui obéir, en effet, un specialiste des baguettes vous expliquera qu'une baguette choisit son propriétaire, ou que si vous ne voulez pas vous embêtez à attendre, vous pouvez désarmer ou tuer une personne, et dès lors, sa baguette vous appartiendra. Officiellement, c'est Rogue qui en tuant Dumbledore est le maître de la baguette. Ce qu'il se garde de dire à son maître, c'est que dans les faits, c'est le petit Drago qui a réellement désarmé Dumbledore, et que c'est donc à lui que devrait répondre la baguette.

Voldemort se sépare de Rogue, mais celui-ci a juste le temps de verser une larme-souvenir pour Harry. Cette larme va lui révèler qui il est vraiment. Pour la faire courte, Rogue aime une fille, Lilly, qui deviendra la mère de Harry. Mais Lilly lui prèfère un homme orgueuilleux, sur de lui, lumineux.... Rogue vouera toute sa vie une véritable haine pour le père de Harry, qui lui a volé son amour, et il versera une grande partie de sa frustration sur lui. Néanmoins, en mémoire de cet amour morte, il promettra à Dumbledore de toujours garder un œil sur le moufflet. Le rôle ambigu de Rogue s'explique, passons.

Il est l'heure du combat final, dans un éclair de lucidité qui frise le génie, Harry embrasse le vif d'or légué par Dumbledore. Et magie, il s'ouvre laissant apparaitre la dernière des reliques de la mort, la pierre de résurrection. Cette pierre a un pouvoir tout relatif, elle ne ramène pas les morts à la vie, mais permet d'entrer en contact avec eux, Harry déçu, la jette dans les bois sans aucun autre procès.
L'heure du dernier combat approche, Harry se livre à Voldemort qui lui lance un sort mortel... Ce que Voldemort ne savait pas, c'est qu'Harry est un Horcruxe à lui tout seul, et qu'en fait il ne tue pas Harry mais une partie de son âme. Harry git sur le sol, madame Malefoy est chargée de s'assurer de sa mort, mais va avoir une attitude étrange. Sentant un léger souffle et n'écoutant que son instinct de mère louve, elle s'assure auprès de lui que son Drago d'amour est vivant en échange de son silence. Voldemort pensant triompher amène le corps inanimé de Harry à l'école. Mais OOOOooooh surprise Harry se réveille, l'espoir renait, Ginny, arrête de pleurer, et tout le monde se bat avec ardeur pendant que la famille Malefoy prend la fuite. La prophétie se réalise, Voldemort est tué, mais pas par Harry. En effet, la prophétie pouvait s'appliquer à Harry et à Neville. C'est ce dernier qui tuera le dernier Horcruxe, le serpent, d'un joyeux coup d'épée. Le monde des gentils sorciers est sauvé. Ron et Hermione s'embrassent encore et encore. Harry et Giny se trouvent. Neville brille auprès de Luna.

Pour bien finir, nous sommes projetés 19 ans plus tard, sur le quai 9 3/4, Ron et Hermione amènent leurs enfants au train qui les conduira à Poudlard, ils croisent Drago et sa femme, mais ceux qu'ils atttendent, c'est Ginny et Harry.... et leur fils, un certain Albus Severus Potter. Alors là il y a embrouille! Harry donne le nom de Dumbledore et de Rogue a son bambin, mais oublie Sirius Black, alors qu'il nous avait pleuré des litres sur son cas?
Bref, tout le monde vécut heureux, même si Hermione n'a pas vraiment de chance, voyant son Ron avec une belle bidoche faisant écho dans nos mémoires à son penchant pour la bibine, mais ça l'histoire ne le dira pas, et c'est peut-être mieux ainsi....

Créée

le 29 juil. 2011

Modifiée

le 7 août 2012

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OhoO_Vio

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